Le déficit budgétaire s’établit à 1 milliard de dinars, à fin août 2023, contre 2 milliards de dinars, durant la même période de 2022.
Cette amélioration est expliquée par l’accroissement des recettes de l’Etat à un rythme plus soutenu que les charges budgétaires.
Les recettes de l’Etat (fiscales et non fiscales) ont connu, en effet, une hausse de 8,7%, à 27,1 milliards de dinars. Les recettes fiscales ont augmenté de 9% à près de 24,5 milliards de dinars, tandis que les recettes non fiscales ont évolué de +59,7%, à 1,9 milliard de dinars.
Les charges budgétaires ont évolué, par contre, de 4%, à près de 28,2 milliards de dinars, durant les huit premiers mois de l’année 2023, en raison de l’augmentation, notamment, des charges de financement (intérêts de la dette) de 17,7%, à 3,5 milliards de dinars, des dépenses de l’investissement de 16,4%, à 2,6 milliards de dinars, et des dépenses de rémunération de 2,7%, à 14,4 milliards de dinars.
En ce qui concerne la masse salariale, celle-ci a représenté, au 31 août 2023, 50% de l’ensemble des charges budgétaires de la Tunisie, ce qui est énorme. Dans d’autres pays, il représente 40% des charges budgétaires, voire moins.
Pour sa part, l’encours de la dette publique a atteint 119,2 milliards de dinars, répartis entre des dettes extérieures à hauteur de 57,7% (68,7 milliards de dinars) et des dettes intérieures au niveau de 42,3% (50,4 milliards de dinars).
Il est à préciser qu’à fin septembre 2023, la Tunisie s’est acquittée de 85,8% de sa dette extérieure de 2023, ce qui représente une performance en soi en l’absence de programme d’aide du FMI.