A l’occasion de la célébration, ce mercredi 3 mai, du 30e anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’organisation Reporters sans frontières (RSF) a publié son classement mondial de la liberté de la presse.
RSF indique que dans l’édition 2023 du Classement mondial de la liberté de la presse, qui « évalue les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires », il apparaît que la situation est « très grave » dans 31 pays, « difficile » dans 42 et « problématique » dans 55, alors qu’elle est « bonne » ou « plutôt bonne » dans 52 pays.
RSF souligne ainsi que les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10 et satisfaisantes dans seulement 3 pays sur 10.
Le rapport de RSF précise que la Tunisie est placée dans l’avant-dernière catégorie à savoir que la situation de la presse y est difficile.
La Tunisie (121e) dévisse de 27 places alors qu’elle était classée 94e en 2022, 73e en 2021 et 72e en 2020. RSF considère que cette chute (continue) est due à « la montée de l’autoritarisme dans le pays et à l’intolérance quant aux critiques de la presse ».
Le Sénégal (104e) perd 31 places, le Pérou (110e), perd 33 places, et enregistrent ainsi les plus fortes chutes.
En haut du classement, la Norvège reste en tête devant l’Irlande et le Danemark. La Corée du Nord (180e) est, par ailleurs, à la dernière place, derrière la Chine (179e) et le Vietnam (178e). Le Canada est 15e, la France 24e, les Etats-Unis 45e, la Russie 164e, et l’Egypte 166e, etc.
A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré que la liberté de la presse est en danger dans le monde entier et que la désinformation, les discours de haine et les attaques meurtrières contre les journalistes menacent la liberté de la presse.