L’on ne sait pas s’il s’agit d’un signe de salubrité ou d’hygiène, en tous les cas dans un pays qui accuse un déficit hydrique énorme, laisser l’eau couler à flot dans les toilettes publiques pose des questionnements.
Témoin de cette scène, cet après-midi, dans l’aire de repos de l’autoroute Tunis-Bizerte où la chasse d’eau des toilettes publiques coule en permanence, j’ai cru crédulement qu’il s’agissait d’un problème de flotteur ou un défaut de clapet.
Or cela n’a pas l’air d’être propre à cette cabine, puisque les chasses d’eau des autres cabines coulent également en continu. Comment expliquer cela sinon qu’il émanerait du préposé à l’hygiène qui aurait délibérément enclenché ce « système » pour ne pas être contraint de nettoyer pendant toute la journée.
C’est une supposition parmi d’autre. Il se peut aussi que l’idée émane du gérant de la station parce qu’il n’a pas un agent de propreté.
Dans tous les cas, quel que soit l’argument qu’on peut avancer, laisser couler abondamment l’eau, comme ça, dans la nature, au moment où le pays déplore un manque de pluviométrie et au moment où plusieurs barrages sont au stade du tarissement, est tout sauf un acte de civisme.