C’est une scène à la fois loufoque et grave à laquelle j’ai assisté, jeudi dernier, à Mutuelleville, et qui appelle réflexion.
Ce matin-là, vers 8h45, j’ai stationné devant l’arrondissement municipal de Mutuelleville, en l’attente d’un proche parent parti faire des courses.
La circulation était dense et les voitures roulaient à une cadence plutôt lente. Heureusement, suis-je tenté de dire. Pourquoi ? Parce qu’en regardant dans le rétroviseur, j’ai aperçu un 4×4 en train de dévier, quelque peu, de la route vers la droite, se dirigeant allègrement vers ma bagnole.
Sans trop m’inquiéter, j’ai pensé, un moment, qu’il s’agissait d’une mauvaise manipulation ou d’une distraction de la part du conducteur. Mais ce n’était ni l’un ni l’autre, et j’ai failli l’apprendre à mes dépens.
En fait, le 4×4 a continué à virer vers la droite et a failli de peu égratigner ma voiture. Mais celle qui était stationnée devant n’a pas échappé au choc. Boum !
Sorti en sursaut de ma voiture, aller voir ce qui se passait, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que la jeune femme au volant de son 4×4 avait les yeux à moitié ouverts (ou à moitié fermés), ne s’apercevant de rien… ou presque.
En allant m’enquérir d’elle, elle m’a répondu, la voix inaudible : « je m’étais endormie ». Heureusement, plus de peur que de mal, la voiture contre laquelle est allée s’écraser le 4×4 s’en sort sans dégâts.
Ce n’est pas tout. Remise quelque peu de son état, la jeune femme, en faisant marche arrière, a failli heurter ma voiture sans mes cris stridents qui l’ont, apparemment, réveillée… de sa torpeur. Et l’on ne sait pas ce qu’est advenu de cette conductrice-somnambule, qui n’a pas l’air normal pour dire les choses vraies.
Je vous laisse le meilleur pour la fin. Après que la jeune femme soit partie pour d’autres télescopages, ai-je prédit, j’ai approché la voiture heurtée pour voir l’état de son pare-choc. Et là, une surprise, encore plus loufoque, m’attendait. En fait, la voiture était occupée. Le propriétaire continuait sa grasse matinée et ne s’était rendu compte de rien. Alors là de rien !
La morale de l’histoire : quand vous êtes fatigués, ne prenez pas le volant. Prenez plutôt un lit de camp. Ne faites pas l’amalgame entre camp et c… !