Le gouvernement envisage de réduire la masse salariale à 12,9% du PIB, à l’horizon 2025, et ce, à travers une série de mesures inscrites dans le cadre du programme de réforme négocié avec les bailleurs de fonds.
Il s’agit entre autres de limiter les recrutements aux seuls secteurs prioritaires ; à savoir la santé et l’éducation, selon le document du Cadre Budgétaire à Moyen Terme publié par le ministère des Finances.
Selon le même document, le gouvernement devrait également mettre fin aux contrats à long terme avec les ouvriers de chantiers aux niveaux national, régional, local ou dans les entreprises publiques.
Les prévisions du ministère des Finances tablent sur une masse salariale de 15,1%, au cours de l’exercice 2022, contre 15,5%, en 2021. Le gouvernement s’est engagé à adopter une nouvelle loi pour la fonction publique, qui comporte les réformes décidées dans ce secteur et qui occupe la tête de liste des recommandations des bailleurs de fonds internationaux, rappelle le même document.
Les prévisions du gouvernement concernant les dépenses salariales à moyen terme se sont basées sur des hypothèses qui comprennent l’approbation d’une augmentation générale des salaires dans la fonction publique, au cours de la période 2022-2025 et l’élaboration d’un nouveau calendrier pour concrétiser l’accord du 6 février 2021 sans effet rétroactif.
L’accord prévoit une augmentation de 50% de la troisième tranche, en mai 2024 et de la deuxième tranche de 25 %, en mai 2023, sans appliquer les conditions de la loi n° 38 de 2020, relative aux dispositions exceptionnelles de recrutement dans le secteur public. La première tranche (25%) a été décaissée, en mai 2022, a rappelé le ministère.
Les dépenses salariales devront enregistrer une croissance de 5,4%, au cours de la période 2023-2025, contre une évolution de 8,2% en 2022, selon les prévisions. En 2021, la masse salariale a représenté 46,5% des dépenses du budget de l’Etat et 60,2% des ressources propres du budget.