Traverser la passe qui mène du Jorf à Ajim, dans l’île de Djerba est une expérience qui ne laisse pas indifférent.
Selon l’heure du jour, les reflets changeants de la lumière tapissent le ciel et la mer de couleurs pastels et le temps semble comme suspendu.
L’arrivée ou le départ par le bac donnent déjà le ton: le séjour dans l’île de la cinquième saison sera un moment entre délices d’Ulysse et rêves d’horizons.
Les chroniques anciennes décrivent l’ancêtre du bac actuel en termes parfois très imagées.
Ainsi mettait-on des barques en vis-à-vis pour transporter les véhicules dans l’île. Cette image évoque ces temps lointains et témoigne d’une lenteur qui n’est plus notre apanage aujourd’hui.
En effet, par le bac et dans son sillage d’écume, la traversée ne dure plus que quelques minutes et, parfois l’encombrement faisant, le temps d’attente dure bien plus que le passage.
Néanmoins, la magie reste toujours la même et la brise marine ne manque jamais de faire son effet.
Images d’hier, gestes d’aujourd’hui. Tout différents qu’ils soient, les actes d’aujourd’hui et ceux d’hier ne sont pas si différents.
Car au fond, seule la technique change…