Kasserine | Après l’attaque terroriste qui a coûté la vie à quatre membres de la Garde nationale, tués par balles vers 00H15, ce mercredi 18 février à Boulaâba à 20 km de Kasserine, notre correspondant présent sur les lieux, Mohamed Kachroudi, rapporte d’autres détails concernant cet attentat.
Les quatre agents de la garde nationale tués hors de la zone militaire
L’opération a eu lieu sur la route menant de Kasserine à Thala, hors de la zone militaire. Cette route est « coincée » entre Jebel Samama et Jebel Chaâmbi, nous précise notre correspondant, près du cimetière près de l’ISET. (Là où les terroristes se rendaient selon le syndicaliste sécuritaire Walid Zarouk)
[quote_box_center]La zone où a lieu l’attaque est réputée dangereuse, la nuit elle est toujours déserte et non éclairée. C’est pour cette raison que les agents des Unités d’intervention, venus remplacer les militaires, ont, maintes fois signalé la situation. Le directeur du district de la Garde nationale Kaisser Safta était au courrant … [/quote_box_center]
« Les agents avaient terminé leur service à minuit et étaient sur le chemin du retour à la caserne pour la relève sachant que les agents qui devaient prendre cette relève utilisent le même minibus », selon notre correspondant.
Attaqués par des bombes artisanales puis criblés de balles
Sur les lieux de l’attaque, une multitude de douilles de cartouches de kalachnikov ont été retrouvées ainsi que des bombes artisanales.
[quote_box_center]Le véhicule était criblé de balles. Les agents auraient été tués à l’intérieur. Les terroristes leur ont volé ensuite leurs armes, leur argent et leurs téléphones portables.[/quote_box_center]
Les agents de la Garde nationale tués sont Abdelwaheb Nsir, 42 ans originaire de El Jem à Mahdia. Sa femme est de Kasserine et ils ont une fille âgée de 3 ans. Quant à Haythem Chaouari, 25 ans, il est originaire de Kairouan et il était en service depuis seulement deux mois. Le troisième est Mehdi Laabidi 30 ans, originaire de Feriana à Kasserine, il était marié et son épouse est enceinte. Le quatrième,Omar Zliti, est originaire de Jelma à Sidi Bouzid.
Des journalistes agressés
Mohamed Kachroudi nous a indiqué que les journalistes sur les lieux de l’attaque et à l’hôpital régional de Kasserine ont été interdits de prendre des photos.
[quote_box_center]Les équipes d’Al-Mutawassat, d’Attounissia, de Nessma TV et de Watania ont été interdits et agressés par des agents de la Garde nationale.[/quote_box_center]
Lors du point de presse de ce matin, le porte-parole du ministère de l’Intérieur a présenté ses excuses aux journalistes agressés.
Aucune personnalité politique ni député n’était présent à Kasserine depuis l’annonce de l’attaque.