Après une crise qui aura duré 12 ans, l’Iran et les grandes puissances (Etats-Unis, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine) ont finalement trouvé un accord sur le programme nucléaire de Téhéran, rapporte l’agence Reuters.
Cet accord « historique » a été finalisé ce mardi 14 juillet à Vienne et permettra une levée des sanctions économiques qui pèsent sur la République islamique.
L’accord marque un tournant dans les relations de Téhéran avec les pays occidentaux, qui soupçonnent l’Iran d’avoir utilisé son programme nucléaire civil comme couverture pour chercher à développer un savoir-faire en matière d’armement nucléaire.
Le texte, dont les grandes lignes ont été fixées dans un premier texte le 2 avril, encadrera le programme nucléaire de Téhéran pendant au moins dix ans en échange de la suspension progressive des sanctions économiques qui pèsent sur l’économie du pays et notamment sur ses exportations pétrolières.
Des sources diplomatiques ont précisé que l’accord prévoyait un maintien pendant cinq ans de l’embargo des Nations unies visant les importations d’armes par l’Iran et que celui qui vise les technologies de missiles ne pourrait être levé pendant huit ans.
Si l’Iran venait à contrevenir aux termes de l’accord, les sanctions économiques pourront être remises en place dans un délai de 65 jours.
Des milliards de dollars d’actifs iraniens gelés, restitués
Principal adversaire à la conclusion d’un accord avec l’Iran, le Premier ministre israélien Benjamin Netanhayu a estimé qu’il s’agissait d’une erreur grave aux conséquences historiques d’une ampleur considérable.
Des milliards de dollars d’actifs iraniens gelés seront restitués à Téhéran, a réagit l’agence officielle Irna, après l’annonce par un négociateur iranien que les pourparlers sur le nucléaire iranien se sont soldés par un « succès ».
L’Iran est soupçonné d’avoir mis en œuvre, jusqu’en 2003 et peut-être au-delà, un programme nucléaire militaire sous couvert d’activités civiles ce qu’il a toujours nié et depuis des d’années, les Etats-Unis, l’Union européenne et l’ONU lui imposent des sanctions à pour la forcer à négocier.