Une conférence de presse s’est tenue, ce jeudi 16 avril à Tunis en présence de Moez Fhima et Hedi Slimani, deux boxeurs tunisiens en visite en Tunisie pour soutenir la boxe tunisienne.
Lors de la conférence de presse, ils étaient accompagnés de Samir Houcine Houichi, vice-président WBC et président de l’Union Africaine de boxe, Taher Herzi, président de la fédération tunisienne de boxe pieds poings, et Imed Mathlouthi, ancien champion de boxe et directeur technique national de la fédération boxe pieds poings.
Moez Fhima et Hedi Slimani : les espoirs de la boxe tunisienneMoez Fhima, boxeur dans la catégorie poids moyen, est revenu sur son combat de Championnat de France, le 13 février dernier, face au champion en titre Karim Achour. A l’issue d’un nul, Karim Achour a conservé son titre en décrochant une septième ceinture.
Quant à Hedi Slimani, jeune boxeur en Belgique dans la catégorie poids léger, il a été convié en tant que champion WBC Francophone après son combat remporté le 11 avril dernier, face au champion de l’Union européenne Samir Kasmi. C’est avec une victoire par KO que le boxeur tunisien a gagné.
La difficulté de boxer en Tunisie
« La boxe en Tunisie est très peu reconnue et peu médiatisée. Les associations de boxe se battent pour redorer le blason de la boxe tunisienne », nous a déclaré Samir Houcine Houichi.
[quote_box_center]« Il y a de bons boxeurs, de bons éléments en Tunisie. Mais on n’a pas les mêmes moyens qu’en France », indique Moez Fhima.
« Il n’y a plus de boxe professionnelle en Tunisie, ici c’est dur d’avoir une licence », remarque Hedi Slimani.[/quote_box_center]Parcours d’un jeune prodige
En Belgique depuis 2009, Hedi Slimani s’est beaucoup illustré lors de combats amateurs dès sa jeunesse. « J’ai commencé la boxe en Tunisie à l’âge de 14 ans et je suis devenu professionnel en Belgique à l’âge de 22 ans en 2009. »
Il salue notamment lors de la conférence de presse, le soutien qui lui a été apporté auprès de ses supporters, son manager Filiep Tampere et ses sponsors. « Mes sponsors m’ont poussé pour organiser les combats, les grands événements et pour arriver en haut de l’échelle. »
Boxer en Belgique était pour lui le moyen d’exercer sa passion et de se faire connaître. « J’ai choisi d’aller boxer en Belgique parce que c’est un pays très agréable pour les boxeurs. La fédération KBB belge aide beaucoup les boxeurs et ils m’ont donné des conseils et une licence professionnelle » souligne Hedi Slimani.
Bien qu’il lui arrive toujours de boxer en Tunisie, lors de combats organisés, il espère un jour boxer en tant que professionnel dans le pays. « Avec beaucoup de patience et beaucoup de travail on arrive jusque-là [titre de champion WBC francophone], on essaie de faire quelque chose pour la Tunisie. »
Laure-Hélène Bonenfant