Ça baisse grave pour la Tunisie. Fitch Ratings vient, à nouveau, d’abaisser la note de la Tunisie de B- à CCC, en raison, lit-on, du risque accru de la non-disponibilité de liquidités, notamment en devises étrangères, et des retards accusés dans l’accord sur un nouveau programme avec le FMI. Un déclassement qui nous retourne, une fois encore, à nos bancs d’école.
Le CCC de Fitch Ratings, c’est quoi au juste ? Cette note signifie que l’économie du pays en question est vulnérable et que le risque est élevé. Le pays requiert, en effet, des conditions économiques favorables pour respecter ses engagements.
Fitch Ratings a expliqué que « la grogne sociale limite la capacité du gouvernement à adopter des mesures d’assainissement budgétaire fortes, compliquant les efforts visant à aboutir à un accord avec le FMI ».
L’agence ajoute que « parallèlement à la hausse des prix des produits de base, la lenteur de la mise en œuvre des réformes pourrait conduire à une situation où la restructuration de la dette est nécessaire pour la viabilité de la dette, même dans le cadre d’un accord avec le FMI ».
Voilà, c’est tout dit. Aujourd’hui, le Club de Paris n’est plus cette option peu envisageable, c’est un passage obligé. Décidément, se contenter du FMI relève de l’utopie. Aussi, faudrait-il méditer sur Guy Bélanger qui disait que « Lorsque l’utopie devient notre seule alternative, c’est qu’il est grand temps d’agir ! ».
Mais de quelle façon allons-nous agir et avec quels arguments allons-nous défendre notre cause ? Franchement, à chaud, comme ça, c’est difficile à quiconque de se prononcer. Peut-être devrions-nous attendre Ramadan, et laisser faire « Ommek Sannafa » !
Chahir CHAKROUN
Tunis-Hebdo du 21/03/2022