Parmi les questions qui taraudent les observateurs, les journalistes et autres commentateurs, celle liée aux médias occupe une place centrale. Dans une récente interview accordée à la radio nationale, Hamadi Jebali, le premier ministre du gouvernement de transition, a tenu à apporter une précision sur la politique que son gouvernement entend conférer au chapitre des médias.
Le chef du gouvernement issu de la troïka a indiqué que l’orientation sera de veiller à la liberté des médias et à leur indépendance. IL a exprimé la nécessité de la création d’une instance qui régit les institutions relatives à ce secteur, à l’instar de ce qui existe dans les démocraties occidentales (le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel en France). Cette instance aura pour but de veiller au fonctionnement des médias conformément à des critères professionnels et dans l’intérêt national.
M Hamadi Jebali attire l’attention, dans le même entretien, sur le fait que la politique des médias de son gouvernement ne sera pas similaire à celle suivie par l’ex-dictateur, elle sera également différente du paysage actuel. À ses yeux, il est frappant de constater que les médias ont tendance aujourd’hui à ne pas refléter les résultats issus du scrutin du 23 octobre dernier. Les médias ne sauraient être ni aux ordres d’une majorité, ni au service d’une minorité, laisse-t-il entendre. Tout en affirmant son attachement aux principes de liberté et d’indépendance, le chef du gouvernement n’a pas caché son regret, quant au manquement professionnel de certains médias qui « ne font pas leur devoir par rapport à l’opinion » a-t-il conclu.
De tels propos qui soufflent le chaud et le froid ne manqueront pas de faire couler de l’encre…
N.B voici un extrait de l’interview (que vous pourrez retrouver en version complète ici), réalisé lundi 19 décembre, dans laquelle M. Hamadi Jebali a livré son opinion sur les médias: