Les affrontements de la Place Mohamed Ali marquent-ils un tournant dans les relations entre l’UGTT et le gouvernement?
La tension et la violence étant montées d’un cran, la Centrale syndicale n’est plus disposée à se taire si l’on en croit l’intervention à chaud de son Secrétaire général Houcine Abassi.
Abassi est monté au créneau en mettant en cause la responsabilité du gouvernement et exprimant surtout le ras-le-bol de l’UGTT «qui ne compte plus fermer les yeux sur de tels actes».
Houcine Abassi menace en affirmant que «ceux qui se sont attaqués à l’UGTT se sont cassé les dents. S’ils veulent la guerre, ils l’auront !»
Pour l’heure, la première réponse aux actes de violence commis à la Place Mohamed Ali aura été de décréter une grève générale dans trois gouvernorats, Sfax, la capitale du Sud, Sidi Bouzid, le berceau de la Révolution et Gafsa, le cœur du bassin minier.
Une grève qui sera observée jeudi 6 décembre et qui pourrait bien s’étendre à d’autres gouvernorats si le gouvernement et l’UGTT ne se « réconcilient » pas d’urgence. Et il se pourrait bien que l’on s’achemine vers une impasse, sachant que Houcine Abassi, aurait refusé de répondre aux coups de fil du chef du gouvernement, Hamadi Jebali, a avoué, sur l’antenne de la radio Shems FM, le secrétaire général adjoint de l’UGTT Hfaiedh Hfaiedh.