Jalloul Ayed (63 ans) tient la corde pour succéder à Ali Laârayedh. C’est l’information relayée par nos radios en cette fin de journée. Information « arrachée » d’une bouche loin d’être diluée ces derniers jours : Mahmoud Baroudi. Le député du bloc démocratique a déclaré que l’ex-ministre des Finances du gouvernement de Mohamed Ghannouchi puis de Béji Caied Essabsi l’aurait finalement emporté sur Chawki Tebib. Pourtant dans un corps malade comme celui de la Tunisie, un « Tebib» (toubib), avocat de profession, aurait (mieux) fait l’affaire.
Les partis en conflit se seraient donc « arrangés » autour du nom du prochain chef du gouvernement. Un choix qui est loin d’être fortuit. La preuve :
Il est natif de Khniss (gouvernorat de Monastir) et donc originaire du « Sahel ». Il est aussi un « ami » de l’Amérique (membre du Conseil maroco-américain pour le commerce et l’investissement et président honoraire de la Chambre américaine du commerce). Mais il est aussi grand amateur de musique classique. Il est d’ailleurs compositeur.
Espérons que le nouveau « chef d’orchestre » saura rendre cohérent le jeu de l’ensemble des musiciens par sa gestuelle, notamment en leur imposant une pulsation commune. Pour cela, il aura besoin d’un bâton de fer plutôt qu’un « bâton » de direction.
L’accord (s’il se confirme) sur le nom du successeur de Laârayedh aura finalement donné de réels espoirs au quartette. Nos mêmes sources indiquent que l’annonce du retour au dialogue national se fera ce mercredi 4 décembre, selon les dires de houssine Abassi. La veille de la date chère à l’UGTT, qui croit dur comme fer que même Farhat Hached (dont la commémoration de son assassinat aura lieu le lendemain) aurait donné une ultime chance aux partis ! Croisons les doigts ! Pourvu qu’il n’y ait pas de nouvelle main rouge !
