En marge de la réunion du haut comité spécialisé dans le suivi des décisions concernant le sit-in de Tataouine, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnel Imed Hammami, a durci le ton.
Selon lui, la poursuite du sit-in d’El Kamour pourrait engendrer une hausse du prix des carburants, mais pourrait aussi provoquer le départ de certaines compagnies pétrolières.
Certaines ont d’ailleurs décidé de déposer une plainte contre l’Etat tunisien suite aux entraves de leurs activités, certaines ayant commencé à menacer de quitter le pays en raison de ces mouvements sociaux. Et d’après le ministre, l’Etat tunisien pourrait payer des pénalités.
C’est pour toutes ces raisons que le ministre a appelé, ce mercredi 31 mai, a mettre fin au sit-in d’El Kamour dans les sites pétroliers de Tataouine, affirmant que jusqu’au 15 mai courant les pertes ont été évaluées à 400 millions de dinars.
Ces pertes sont générées essentiellement par le fait que les société pétrolière n’ont pas réussi à honorer leur engagements de livraison de pétrole ce qui leur coûte des pénalités.
Selon, Moncef Matoussi, PDG de l’ETAP, l’arrêt de la production causé par le sit-in engendre des pertes quotidiennes pour l’Etat de l’ordre de 2,8 millions de dinars, alors que les entreprises pétrolières fournissent 40% des besoins de la Tunisie en pétrole et 20% de ses besoins en gaz.
En ce qui concerne la production jusqu’à fin avril 2017, la production de pétrole était de l’ordre de 44.000 barils par jour après avoir atteint 67.000 barils par jour en 2011.
Ont participé à cette réunion des députés du gouvernorat de Tataouine, des représentants de l’UTICA et de la société pétrolière Connect alors que les protestataires ont décidé de la boycotter.
AB