Avec un seul mot, Kais Saied a su susciter la curiosité de tout le monde. Féru de littérature et des références arabes, le président de la République intrigue, à chaque fois, les Tunisiens.
Dernièrement, en recevant le chef de la Centrale Syndicale, Noureddine Taboubi pour réitérer son refus du remaniement ministériel annoncé par le chef du gouvernement mais aussi pour mettre en garde contre les plans et complots politiques, le chef de l’Etat s’est montré attaché à ses références littéraires et religieuses.
Sauf que de son discours, plein de messages politiques, les Tunisiens n’ont retenu qu’un seul mot : « Ahmilini Zakafouna » qui signifie en français « portes-moi à califourchon sur ton dos ».
Cette citation est tirée de la célèbre « lettre de repentance » (Risaalat Al-Ghofran) d’Al Ma’ari. Ibn El Qarah, un personnage dans cet ouvrage, incapable de marcher, était monté sur le dos de sa servante pour franchir l’épreuve de « la corde raide » et lui a dit : « Madame ! Si je vous fatigue portez-moi Zakafouna », une manière rusée pour accéder au paradis.
En effet, le président de la République en optant pour cette métaphore, faisait allusion à la manière dont certains musulmans veulent accéder au paradis, en évoquant la scène politique en Tunisie.
« Certains veulent entrer au Bardo ou à la Kasbah, ou autre, Zakafouna », a-t-il dit pour évoquer les complots politiques autour de la formation des gouvernements et des remaniements ministériels.