Une délégation présidée par Ali Koôli, ministre de l’Economie, des finances et de l’appui à l’investissement est à Washington jusqu’au 9 mai pour négocier un nouveau programme de réformes avec les institutions de Bretton Woods, principaux bailleurs de fonds du pays.
Cette délégation est composée notamment, du gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Marouane Abassi, des conseillers économiques du chef de gouvernement et du Président de l’UTICA, Samir Majoul.
La délégation tunisienne dépêchée à Washington va solliciter auprès du Fonds monétaire international (FMI) un prêt de 4 milliards de dollars remboursable sur 3 ans en contrepartie de promesses de réformes économiques.
Ces promesses concernent notamment la réduction de la masse salariale du secteur public à 15% du PIB d’ici 2022, contre 17,4% l’année dernière, en partie grâce à des retraites anticipées et à des réductions du temps de travail.
Le plan indique qu’il est « essentiel de repenser le système de rémunération en consultation avec les partenaires sociaux », une référence aux syndicats, notamment en établissant des règles pour les augmentations de salaire et les primes qui reflètent à la fois l’inflation et les performances.
Les promesses concernent également le remplacement des subventions par un soutien direct aux personnes dans le besoin d’ici 2024. La proposition de réduction des subventions impliquerait d’abord la suppression progressive des subventions alimentaires, puis celle des subventions à l’électricité et à l’essence, selon le document de propositions.
Le FMI a déjà appelé la Tunisie à mettre en œuvre des réformes économiques afin de réduire les déficits budgétaires chroniques et l’importante dette du secteur public, notamment en réduisant la masse salariale, les subventions et les transferts aux entreprises publiques.