Le porte-parole du tribunal de première instance de Sousse Jabeur Ghenimi a annoncé ce vendredi 4 juin que l’enquête concernant l’affaire des déchets importés d’Italie a été clôturée.
Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 4 juin 2021, il a expliqué qu’au total, l’affaire compte 21 accusés soupçonnés « d’organisation d’une bande visant à porter atteint à autrui ».
Le propriétaire de la société importatrice de ces déchets a été accusé d’importation de déchets interdits en Tunisie, alors que cinq cadres douaniers ont été accusés d’implication passive dans cette affaire.
Il a dans ce contexte affirmé qu’il existe une coordination avec la justice italienne pour déterminer le sort de ces déchets.
Les déchets ménagers italiens, dont l’exportation est interdite par la législation tunisienne et par les conventions internationales, se trouvent, au port de Sousse depuis l’été 2020.
Des poursuites judiciaires avaient été engagées contre 26 personnes en Tunisie, dont l’ancien ministre de l’Environnement, Mustapha Laroui et des cadres de la douane dans le cadre de cette affaire qui a entraîné l’arrestation de huit autres personnes. Par ailleurs, le gérant de la société tunisienne importatrice est toujours en fuite.
La Tunisie a constitué un dossier juridique sur les déchets italiens importés afin de le porter devant la justice internationale, a laissé entendre ce lundi 5 avril, le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Kamel Edoukh.
Les 212 conteneurs bloqués doivent être restitués à l’Italie, mais les Italiens refusent leur retour sans remboursement de la somme qui a été versée à ce « Boulon » sachant « qu’il percevait 38 euros pour chaque tonne, et payait 18 dinars aux sociétés tunisiennes opérant dans le domaine des déchets ou aux municipalités pour s’en débarrasser ».
Une société tunisienne avait conclu, rappelons-le, un contrat avec les Italiens pour l’importation de 282 conteneurs de déchets, pesant au total 11.280 tonnes, soit 40 tonnes pour chaque conteneur sachant que 70 conteneurs sont entrés illégalement en Tunisie, le reste étant bloqué au port de Sousse.
Les 212 conteneurs bloqués doivent être restitués à l’Italie, mais les Italiens refusent leur retour sans remboursement de la somme qui a été versée à ce « Boulon » sachant « qu’il percevait 38 euros pour chaque tonne, et payait 18 dinars aux sociétés tunisiennes opérant dans le domaine des déchets ou aux municipalités pour s’en débarrasser ».