Ghannouchi prêt à quitter la présidence d'Ennahdha, à condition...

Ghannouchi prêt à quitter la présidence d'Ennahdha, à condition...
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Dans une interview accordée à l’agence turque Anadolu, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a assuré qu’il est prêt à quitter la présidence du parti au cas où une solution au « problème tunisien » serait proposée. Ghannouchi a estimé que la majorité du peuple tunisien est dans une « lutte continue » contre le processus du président de la République Kais Saïed, et qu’il n’est pas question de s’adapter à la « nouvelle réalité », selon lui. Abordant un autre sujet d’actualité, Rached Ghannouchi a insisté sur le fait que « la démocratie a été édifiée par les Tunisiens, et non pas par les Américain, les Français ou les Anglais." Il a ajouté que la révolution du 17 décembre 2010-14 janvier 2011 n’a pas été menée par ces derniers, mais a été « sous l’effet de la surprise » et que la Constitution de 2014 a émané du peuple tunisien et « qu’il ne faut pas défigurer notre révolution ». "Une révolution qui a fait chuter le président Ben Ali (1987-2011), déclenchant des manifestations populaires qui ont fait chuter des régimes arabes dans d’autres pays dont l’Egypte, la Libye et le Yémen." Ghannouchi a poursuivi en estimant que la « contre-révolution » est celle qui considère « que les révolutions du Printemps arabe est un printemps hébreu ». Le président d’Ennahdha a d’autre part noté que depuis le 25 juillet 2021, la Tunisie souffre d’une crise politique aiguë, et ce, à la suite des « mesures exceptionnelles prises par Saïed », comme la dissolution du gouvernement, celle du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et celle du Parlement. Cela en plus de la promulgation de décrets présidentielle, « pour finir par faire passer une nouvelle Constitution via un référendum organisé le 25 juillet » et en programmant des législatives anticipées le 17 décembre prochain. « Des forces politiques dont Ennahdha qui avait le plus grand bloc parlementaire à l’ARP dissoute, considèrent que ces mesures sont un « coup d’Etat » et l’instauration d’un régime individualiste, alors que d’autres forces considèrent qu’il s’agit d’une rectification du processus révolutionnaire de 2011 » a poursuivi le chef d’Ennahdha lors de cette interview.



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