Ghannouchi : "Ennahdha est prêt à abandonner n'importe quel poste pour la démocratie"

Ghannouchi : "Ennahdha est prêt à abandonner n'importe quel poste pour la démocratie"
National
print



Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a accordé une longue interview al Araby al Jadid dans laquelle il revient sur la crise que traverse la Tunisie, indiquant que son parti est prêt à se retirer du pouvoir afin de sauver la démocratie. "Comme nous l'avons fait auparavant, aujourd'hui nous sommes prêts à abandonner n'importe quel poste. L'important est de sauver la démocratie (...) Si j'avais le choix entre être président dans un régime dictatorial ou vivre en tant que citoyen dans un système démocratique, mon choix serait ce dernier", a-t-il indiqué. Mettant en avant la priorité d'Ennahdha, qui est, selon lui de résister à la dictature, Rached Ghannouchi explique que "ce qui s'est passé à l'époque de Zine El Abidine Ben Ali ne doit pas se répéter" et "qu'il faut aller de l'avant avec un système démocratique qui tire parti de l'expérience, sur la base de la constitution 2014". Il estime que "le président de la République Kais Saied maudit tout ce que la révolution a produit", estimant "qu'il est le symbole de la contre-révolution" et que son projet est rétrograde. "Les discours de Saied ne peuvent se traduire que par des affrontements et des assassinats" Lors d’un entretien accordé à Reuters, vendredi 15 juillet, Rached Ghannouchi, a alerté sur la chute de la Tunisie dans un scénario qui serait similaire à celui du Sri Lanka, qui a déclaré faillite. Rached Ghannouchi a annoncé qu’Ennahdha allait appeler les citoyens à manifester ce mardi 19 juillet, le jour de sa comparution devant le juge d’instruction dans l’affaire Namaa Tounes, et le samedi 23 juillet prochains. "Les discours de Kais Saied ne peuvent se traduire que par des affrontements, le chaos et des assassinats… La Tunisie pourrait atteindre le point de famine. Il y a besoin urgent de dialogue pour faire face à ces crises", a-t-il averti. Ces manifestations, qui visent, à faire pression sur Kais Saied, pourraient, selon le chef d’Enanhdha et ancien président du Parlement, dégénérer en des affrontements qui pourraient remettre en cause le référendum.



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Tunisie : Arrestation d’un deuxième terroriste

Suivant