De Washington à Paris, en passant par les Nations Unies, plus d'une partie a exprimé sa position quant à la dissolution de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) en Tunisie. Mais la réaction sévère aux déclarations du président turc Recep Tayyip Erdogan a attiré l'attention. Pourquoi ?
L'ancien diplomate Ahmed Ounaies a affirmé l'existence d'un suivi attentif des conditions de la transition démocratique en Tunisie, ce qui est mis en évidence par les positions et déclarations internationales émises. Selon lui, ceci prouve que les partenaires de la Tunisie suivent de près la politique intérieure et la crise.
Lors de son intervention, ce jeudi 7 avril 2022 sur Express fm, Ounaies a expliqué que s'intéresser et accompagner dans la politique de la transition démocratique est important et encourageant, ce qui indique que le partenariat de la Tunisie avec l'extérieur est réel.
Et d'estimer que ces parties ont tout droit d'avertir à chaque étape positive ou à chaque problème susceptible de retarder la transition démocratique.
Concernant la position de la Turquie, il a souligné que le langage différent que la Tunisie a utilisé avec le président turc Recep Tayyip Erdogan était dû à ses positions âpres, qui "ne sont pas fondées sur un engagement envers la démocratie mais expriment plutôt sa position sur "un allié, le mouvement Ennahdha".
Ahmed Ounaies a déclaré que l'expression indirecte du soutien de la Turquie au parti Ennahdha est ce qui a rendu la réaction tunisienne plus sévère, par rapport à d'autres pays qui ont également exprimé leur opinion sur la dissolution du Parlement.
Pour lui, la Tunisie considère que l'engagement de la partie turque avec certaines parties en Tunisie est une transgression inacceptable.
"Les mesures prises par la Tunisie, notamment la prise de contact avec le ministère turc des Affaires étrangères et la convocation de l'ambassadeur de Turquie au siège du ministère tunisien des Affaires étrangères sont des agissements diplomatiques normaux et pacifiques.", a-t-il ajouté.