Marek Halter : "La Tunisie incarne l’espoir d’un changement dans ce vaste monde"

Marek Halter : "La Tunisie incarne l’espoir d’un changement dans ce vaste monde"
National
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Le très connu écrivain français Marek Halter, un juif d'origine polonaise, est revenu sur la situation en Tunisie dans une tribune publié sur le site Marianne. L’écrivain revient tout d’abord sur ses souvenirs en Tunisie lorsqu’il a découvert « l’odeur du jasmin ainsi que ces femmes arabes libérées du joug doctrinal de la charia, grâce à Habib Bourguiba, le premier président de la république tunisienne moderne ». Il évoque également ses efforts pour venir en l’aide de la Tunisie à l’issue de la crise du coronavirus et son appel au président Français pour apporter son aide à ce pays. « Je suis arrivé à Tunis, Carthage, fin juillet, quelques jours après que le peuple soit descendu dans la rue pour applaudir son président qui venait de s’adjuger tous les pouvoirs. Ce même peuple qui, il y a plus de dix ans, était dans la rue pour « dégager » un président trop autoritaire, Ben Ali, suscitant ainsi la naissance de mouvements analogues dans tous les pays limitrophes – le « printemps arabe ». Entre-temps, l’islamisation forcée et la corruption ont miné la vie politique tunisienne », a-t-il écrit. « La liesse populaire fêtait-elle l’arrivée d’un homme providentiel ou la défaite des islamistes, au moment où, à quelques milliers de kilomètres de là, d’autres islamistes, les talibans, s’emparaient d’un pays pourtant soutenu par la plus grande puissance militaire au monde ? En effet, plus de 80 % des Tunisiens ont appuyé les poursuites judiciaires lancées par le président Kaïs Saïed à l’encontre des députés et ministres islamistes du parti Ennahdha, pour corruption et soutien au terrorisme - des milliers de jeunes Tunisiens sont partis rejoindre les rangs des djihadistes en Syrie et en Irak. Y compris à Sfax, bastion des islamistes, où la population a applaudi. « Trop corrompus », disaient-ils à propos de leurs dirigeants politiques », a-t-il encore dit. Il conclut que « la Tunisie, seul pays musulman où démocratie et islam coexistent – on y compte de multiples partis politiques et de nombreuses croyances –, incarne, au fil des ans, l’espoir d’un changement dans ce vaste monde qui nous entoure ».



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