"Autoritaire", "projet de dictateur" : Ennahdha passe à la vitesse supérieure dans sa guerre anti-Saied !

"Autoritaire", "projet de dictateur" : Ennahdha passe à la vitesse supérieure dans sa guerre anti-Saied !
National
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La guerre médiatique lancée par Ennahdha contre Kais Saied se poursuit. Le chef du Conseil de la Choura du mouvement Ennahdha, Abelkrim Harouni, a qualifié le président de la République de "projet de dictateur". "Ennahdha n'a pas peur du président de la République, elle a peur pour lui", a-t-il déclaré ce mercredi 21 avril 2021 sur Shems fm. Dans ce contexte, Harouni a indiqué qu'il y avait des tentatives à l'intérieur du palais de Carthage avec le soutien d'une minorité au Parlement et de forces extérieures pour créer un projet de dictateur. Défiant le locataire de Carthage, Harouni a appelé le Chef du gouvernement Hichem Mechichi à activer le remaniement ministériel en attendant la mise en place de la Cour constitutionnelle. Il l'a également appelé à exercer pleinement ses pouvoirs et à permettre aux nouveaux ministres de rejoindre leur ministère, d'exercer leurs tâches et de se consacrer à la résolution des problèmes du pays. Tout ça, malgré le refus catégorique de Saied.
Ennahdha a-t-elle déclaré la guerre contre Saied ?
A travers ses dirigeants, le mouvement Ennahdha tente depuis des semaines d'être médiatiquement présent sur tous les niveaux et à un rythme accéléré, évoquant à chaque fois le chef de l'Etat et ses "dépassements". D'ailleurs, un communiqué a été publié hier, mardi, par le parti islamiste qui a exprimé sa surprise de la "nouvelle violation de la Constitution" perpétrée par le président de la République qui "a utilisé un texte annulé comme une source pour justifier sa tendance au régime autoritaire". « L’annonce du chef de l’État qui s’est auto-proclamé commandant suprême des forces armées civiles est un piétinement de la constitution, du système politique et des prérogatives du Chef du gouvernement », indique le parti qui avertit que l’implication de l’établissement sécuritaire dans les conflits représente une menace pour la démocratie et la paix civile. Le mouvement a affirmé son « rejet du régime autoritaire du chef de l’État », appelant « les forces démocratiques à faire de même et à achever la construction démocratique et la mise en place de la Cour constitutionnelle ». Saied n'a pas tardé à répondre à sa manière : en quelques heures, une visite d’inspection à la caserne de la Garde nationale à la Cité Ettadhamen a été organisée. Le chef de l’Etat en a profité pour rompre le jeûne avec les officiers, sous-officiers et agents de la Garde nationale. Un clin d'œil à son récent discours qui a dérange Ennahdha et dans lequel il a affirmé que « selon la Constitution, le président de la République est le chef des forces armées militaires et civiles, sans distinction aucune ».
Autre volet de la guerre ? Rached Khiari.
La justice militaire a ouvert une enquête sur les allégations faites par le député Rached Khiari, dans une vidéo publiée sur Facebook, où il accuse le président de la République Kais Saied d’avoir reçu des fonds de l’étranger. Dans cette vidéo, Rached Khiari accuse le chef de l’Etat d’avoir reçu un montant d’environ 5 millions de dollars d’un agent des renseignements américains pendant la campagne présidentielle. Il a affirmé que c’est Faouzi Daas, directeur de campagne de Kais Saied, qui a reçu ce montant par le biais de mandats, et a souligné qu’il dispose de documents, y compris les numéros de ces mandats. Le député a défié le président de la République de renoncer à son immunité et a appelé le ministère public à se saisir de l’affaire, et l’instance supérieure indépendante des élections (ISIE) à annuler son élection. Des agissements qualifiés de graves par le président du parti Machrou Tounès Mohsen Marzouk. « C’est une mascarade qui fait pitié », a-t-il posté sur son compte Fafebook, estimant que la sécurité du pays est devenue menacée, et que l’intervention de la justice militaire est devenue nécessaire.



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