Remaniement : Saied rejette la correspondance de Mechichi pour une faute de frappe ?

Remaniement : Saied rejette la correspondance de Mechichi pour une faute de frappe ?
National
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Fidèle à lui-même, le chef de l'Etat Kais Saied a rejeté ce lundi 8 février 2021 la correspondance envoyée par le chef du gouvernement Hichem Mechihi au sujet du remaniement, pour motif de faute de frappe. C'est pour cette même raison, que Kais Saied avait également rejeté la semaine dernière, la correspondance envoyée par le parlement pour l'informer du vote au remaniement ministériel. En effet, selon Mosaïque FM, Kais Saied a rejeté cette dernière correspondance envoyée par le locataire de la Kasbah dans laquelle est écrit : "à l'attention du chef du gouvernement" au lieu de " à l'attention du président de la République". Sauf que la présidence du gouvernement a démenti ces informations, affirmant qu'il s'agit d'une atteinte à l'image de l'Etat. Sur les réseaux sociaux, une image de ladite correspondance a été fuitée, et sur laquelle on ne voit pas cette faute de frappe. Ce nouveau rebondissement en dit plus sur la nature des relations entre Carthage et La Kasbah, les deux têtes de l'Exécutif sont en totale divergence au sujet du remaniement ministériel. Au fait cette correspondance envoyée par Hichem Mechichi appelle le président de la République à fixer une date pour la cérémonie de prestation de serment des nouveaux ministres, sauf que ce dernier rejette catégoriquement certains noms pour soupçons de corruption. La situation renvoie en effet à un blocage et à un bras de fer engagé entre les deux hommes. En recevant, mercredi 3 février 2021, le secrétaire-général de l’UGTT, le président de la République Kais Saied avait réitéré son refus du dernier remaniement ministériel. En effet, dans un communiqué rendu public, la présidence de la République a annoncé que le chef de l’Etat a renouvelé son rejet du remaniement ministériel qu’il juge contraire aux dispositions de la Constitution. Le chef de l’Etat a souligné les efforts de la centrale syndicale visant à sortir de cette crise, mais s’est dit « attaché à ses engagements et principes envers le peuple », rappelant que tout dialogue doit être soumis à ces principes. Le président de la République avait menacé de priver certains ministres liés à des soupçons de conflits d’intérêt de faire cet acte protocolaire. En effet, alors que le président de la République semble retarder cette cérémonie, les nouveaux ministres ayant obtenu l’aval des députés s’impatientent pour prêter serment et commencer leurs missions.



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