A partir du 10 août, l'Italie va démarrer son processus d'expulsion des migrants irréguliers tunisiens

A partir du 10 août, l'Italie va démarrer son processus d'expulsion des migrants irréguliers tunisiens
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"Nous expulserons tout citoyen tunisien qui entrera en Italie. Pour nous, la Tunisie est un pays sûr. ce n'est pas un pays en guerre dans lequel il y a des persécutions. Le 10 août, le processus d'expulsion commencera comme prévu avec 80 rapatriements par semaine". C'est en ces termes que s'est exprimé sur les réseaux sociaux Luigi Di Maio, ministre des affaires étrangères italien, indiquant notamment que sur "la question des migrants et pour arrêter les débarquements de Tunisie, il fallait ouvrir le dialogue avec les autorités tunisiennes". Il indique également que "les autorités tunisiennes se sont équipées avec pour mission d'arrêter les départs près des côtes tunisiennes (...) Et à partir du 10 août, l'Italie va commencer à rapatrier les Tunisiens ayant débarqué en Italie". Le ministre italien a confirmé ses propos dans une interview accordée à l'AFP insistant sur le fait "qu'à partir du 10 août, les expulsions commenceront au rythme de 80 expulsions par semaine". Luigi Luigi Di Maio a ajouté que "le dialogue restait ouvert avec la Tunisie, n'excluant pas de visiter la Tunisie dans les prochains jours... "Notre objectif est de parvenir à un nouvel accord avec la Tunisie sur l'immigration et la coopération au développement, lui permettant d'offrir plus d'opportunités d'emploi à ses citoyens", a-t-il dit. "Mais en parallèle, nous attendons le maximum de coopération pour arrêter les organisateurs de ces voyages". Rappelons que le 3 août dernier, le Commissaire européen au voisinage et à l’élargissement de l’Union européenne, Oliver Varhelyi, avait indiqué, dans un tweet s’être entretenu avec Luigi di Maio concernant la gestion de la question de la migration avec les pays voisins du Sud dont la Tunisie. Oliver Varhelyi soulignait que l’Union européenne allait soutenir l’Italie et s’inspirer de ce pays dans la mise en place d’une liste de pays tiers sûrs. "Les flux illégaux doivent cesser et nous comptons sur la coopération des autorités tunisienne y compris pour les retours", déclarait-il. L’Italie hausse donc le ton et appelle la Tunisie à trouver des solutions efficaces pour limiter ce phénomène de migration irrégulière. D’ailleurs, c’est dans ce contexte que le président de la République Kais Saied s’est rendu à Sfax et à Mahdia pour voir de près les préparatifs de la garde nationale maritime en vue de faire face à ce fléau. Selon le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux, 4077 migrants clandestins tunisiens ont rejoint les côtes italiennes seulement en juillet 2020 alors que les unités sécuritaires ont réussi à déjouer 245 opérations d’immigration clandestine et à arrêter 2918 migrants clandestins pendant le même mois. Dans le même contexte, le président de la République, Kais Saied, avait reçu, le 27 juillet dernier, au Palais de Carthage, la ministre italienne de l’Intérieur, Luciana Lamorgese.



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