Abdelatif Mekki : "Qalb Tounes n’est pas corrompu"

Abdelatif Mekki : "Qalb Tounes n’est pas corrompu"
National
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Abdelatif Mekki, ministre proposé pour la Santé et dirigeant au sein du parti Ennahdha, est revenu ce vendredi 21 février 2020 sur le conflit avec le parti Qalb Tounès lors de la campagne électorale des élections législatives. Intervenant sur les ondes de Ifm, Abdelatif Mekki a fait savoir que ce parti n’est pas corrompu et que son président Nabil Karoui a fait face à la justice en toute responsabilité. « Ce que nous pouvons reprocher à ce parti c’est qu’il a seulement exploité certaines activités caritatives dans des affaires politiques », a-t-il noté. Et d’affirmer qu’on ne pouvait pas accuser à tort tous ceux qui appartiennent à ce parti de corruption. « Le pari Qalb Tounès sera un partenaire politique important pour mettre en place le Cour Constitutionnelle », a-t-il conclu. En tout cas, ces déclarations ne font pas oublier les différentes positions des leaders de ce parti lors de la récente campagne électorale à couteaux tirés, des élections législatives. En effet, les différents dirigeants de ce parti, et même son président Rached Ghannouchi, avaient affirmé qu’Ennahdha ne s’alliera jamais à un parti sur lequel planent de soupçons de corruption. En effet, Rached Ghannouchi et Nabil Karoui se sont lancés des accusations tout au long de la campagne électorale lors de l’élection présidentielle et lors des législatives. Le leitmotiv qui revenait à chaque fois dans la bouche du chef d’Ennahdha, c’est l’impossibilité de s’allier avec un parti comme Qalb Tounes. Le 2 octobre dernier, Rached Ghannouchi répondait aux accusations de Nabil Karoui en déclarant que « les accusations de terrorisme portées contre Ennahdha n’ont jamais été prouvées même sous Ben Ali ». Il estimait alors que même si Ennahdha devait s’allier à d’autres partis politiques pour gouverner, ce ne sera pas avec un parti dont l’un des membres est suspecté de corruption. « Certains dirigeants d’un parti politique sont suspectés de corruption et de fraude fiscale. Nous avons décidé de ne pas gouverner avec ce parti dont l’un des membres est suspecté de corruption », avait-t-il lancé. Quelques jours avant c’est Zied Laadhari, secrétaire-général d’Ennahdha qui écartait toute possibilité de voir son parti s’allier au parti de Nabil Karoui. « Le parti Ennahdha doit avoir un positionnement politique clair, et nous écartons tout rapprochement avec des partis soupçonnés de corruption », avait-il expliqué. Le 12 octobre dernier, Rached Ghannouchi déclarait dans une vidéo « qu’il n’y aura pas de coalition ou d’alliance avec le parti Qalb Tounes à cause des soupçons de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale qui pèsent sur lui ». *



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