Nord-Ouest : Derrière la carte postale, il y a souffrance et malheur !

Nord-Ouest : Derrière la carte postale, il y a souffrance et malheur !
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A chaque vague de froid, quand le nord-ouest tunisien, notamment la ville d'Ain Drahem, se vêtit de couleur blanche pour donner lieu à un paysage unique, les Tunisiens, via les réseaux sociaux, se montrent fascinés face à une telle beauté naturelle. D'ailleurs, avec l'actuelle vague de froid, et la neige, tombée en abondance, les photos d'Ain Drahem et Tabaraka ont été partagées des milliers de fois et ont envahi ces réseaux. Mais derrière la carte postale, il y a des gens qui souffrent, en silence. "C'est beau de voir tout le monde parler d'Ain Drahem pendant quelques jours, mais venez vivre ici tout au long de l'année. Vue de l'extérieur c'est beau, mais de l'intérieur, je vous assure que c'est difficile à vivre", c'est ainsi qu'a décrit la réalité un citoyen d'Ain Drahem, dénonçant un grand manque de moyens pour faire face à ces conditions climatiques peu confortables. C'est peut-être parce que dans l'imaginaire collectif la chute de neige renvoie à un registre de bien-être et de mode de vie européens, que les Tunisiens sont à chaque fois fascinés par ces paysages naturels, mais en réalité, et selon plusieurs témoignages des habitants, ces vagues de froid annuelles, rendent la vie extrêmement difficile en raison du manque de moyens de réchauffement, la dégradation de l'infrastructure, mais aussi le pouvoir d'achat jugé très bas. Ce malheur des citoyens locaux se confirme également par l'isolement de ces régions défavorisées, qui durant chaque intempérie, se retrouvent livrés à eux-mêmes, en dépit des efforts des autorités locales. Inutile de rappeler que depuis hier vendredi 11 janvier, les cours ont été suspendus dans plusieurs localités de Jendouba, Kasserine et Siliana, en raison de ces fortes chutes de neige, et les citoyens se sont retrouvés bloqués sans grands approvisionnement en nourriture. Dans ce sens, il faut se demander, pourquoi ces régions sont à chaque fois exposées à de tels problèmes chroniques qui se reproduisent tous les hivers ? Nous nous demandons, si une stratégie efficace est en cours d'élaboration pour faire face efficacement et définitivement à ces conditions extrêmement difficiles ? Une chose est sûre, ces habitants n'ont pas besoin d'aides humanitaires occasionnelles, mais, ils réclament, une stratégie efficace et claire et une infrastructure puissante pour pouvoir surmonter ces intempéries.



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