Tunisie : Quand le PDG de Petrofac accuse l'Etat de le prendre en otage

Tunisie : Quand le PDG de Petrofac accuse l'Etat de le prendre en otage
National
print



Lundi dernier, la société pétrolière de prospection et d'exploitation énergétique, Petrofac, a annoncé qu'elle mettait un terme à ses investissements en Tunisie et menaçait même de quitter le pays. La faute à des blocages répétés de ses activités par des protestataires. Invité aujourd'hui, vendredi 5 février 2016, dans l'émission EcoMag, sur Express FM, le PDG de Petrofac, Imed Derouich, est revenue sur cette décision en fustigeant l'état tunisien. Après avoir rappelé que les blocages répétés, et dont le dernier dure depuis maintenant dix-huit jours, met la société dans l'incapacité d'honorer ses engagements vis-à-vis de ses clients et notamment la STEG, Imed Derouich a souligné le fait que Petrofac fournissait 12% des besoins de la Tunisie en gaz. Sans Petrofac, l'état tunisien serait dans l'obligation d'importer ces 12% depuis l'Algérie et en devises, de surcroît. La passivité de l'état tunisien dans cette affaire est pointée du doigt par Imed Derouiche. Il accuse l'état de le prendre en otage en lui demandant de résoudre tout seul le problème avec les protestataires. Imed Derouiche rappelle que ni lui ni Petrofac ne peuvent se substituer à l'état. Concernant les protestataires, Imed Darouich indique qu'un groupe de 80 à 100 personnes ont occupé le site « Chergui » à Kerkennah en dépit de la présence des forces de l’ordre et de l’Armée.

N.J.




André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Stress hydrique : le taux de remplissage des barrages est de 35,8%

Suivant