Grève à Zitouna FM : Le producteur de la radio répond aux accusations

Grève à Zitouna FM : Le producteur de la radio répond aux accusations
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La grève annoncée par les employés de la radio Zitouna FM a eu lieu, hier, mardi 23 décembre comme prévu. Une trentaine de personnes dont six journalistes et les techniciens de la radio contestent "sa mauvaise gestion".
Nationalisation de Zitouna FM
Les revendications des grévistes sont nombreuses, mais la plus importante est la nationalisation de radio Zitouna FM comme nous l’a indiquée Zohra Dhifi, journaliste à la radio.

[quote_box_center] On essaye de comprendre pourquoi le dossier de la radio est toujours bloqué par la présidence du gouvernement, deux ans après la confiscation. On soupçonne des parties nahdhaouies de bloquer la nationalisation de la radio pour qu’Ennahdha la récupère. [/quote_box_center]

Les accusations de la journaliste ne sont pas récentes. Le 12 décembre dernier, elle avait exposé les revendications des grévistes à Webdo, affirmant que "Jamel Tahar Laâwaï, membre du conseil de la Choura d’Ennahdha et producteur de Zitouna FM, joue aussi le rôle de rédacteur en chef et de directeur". D'après Mme Dhifi « la priorité est la nationalisation de la radio pour qu’elle devienne une radio indépendante et de service public, pour qu'elle ne soit pas manipulée par des partis ».

Cependant, pour M. Laawai, "la nationalisation de Zitouna FM dépend de la présidence du gouvernement et de Karama Holding, et non de sa direction."

[quote_box_right]Ce sujet est en cours d'étude et il y a des négociations en cours", nous a-t-il affirmé, démentant toute ingérence pour bloquer le dossier ou une quelconque"manipulation politique".  [/quote_box_right]

"La HAICA surveille tous les médias-audiovisuels. Si nous avions fait une infraction ou transgressé la loi, nous aurions été sanctionnés", a-t-il argumenté.

"Manque de transparence financière"
La journaliste Zohra Dhifi a accusé la direction de manque de transparence, notamment au niveau du financement.

[quote_box_center]« Le financement n’est pas transparent et il y a des dépassements dangereux. Aujourd’hui, nous voulons que tout cela cesse. Nous voulons une ligne éditoriale claire et indépendante qui ne sera au service d’aucun parti. »[/quote_box_center]

"Ceci est complètement faux", répond M Laawai.[quote_box_right] "Nous n'avons aucun financement extérieur autre que celui de l'Etat. Avant, Sakher El Materi donnait à la radio un million 200 mille dinars. Après la révolution, la radio avait un budget de 900.000 dinars en 2012, 450.000 dinars en 2013,  et cette année 250.000 dinars."[/quote_box_right]

Salaires suspendus de quatre journalistes Quatre journalistes ont vu leur salaire suspendu et une cinquième personne a été licenciée de la radio, affirme Mme Dhifi. Les grévistes revendiquent aussi la mise en place d’une grille transparente des salaires et le paiement de certains agents, a-t-elle ajouté. Jamel Taher Laawai a démenti le licenciement d'un journaliste de la radio. Par contre, il a confirmé la suspension de salaire. [quote_box_right]

En effet, quatre journalistes ont vu leur salaire suspendu et ce pour absentéisme, et la signature de présence des employés est quotidienne.[/quote_box_right]

Une grève de 3 jours en prévision La journaliste Dhifi a annoncé à Webdo que "si les revendications des employés de la radio ne sont toujours pas satisfaites, une seconde grève de trois jours, cette fois-ci, est en prévision".



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