L'ex-directeur général de la Sûreté nationale accusé dans l'affaire de la chevrotine

L'ex-directeur général de la Sûreté nationale accusé dans l'affaire de la chevrotine
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L'avocat Charfeddine Kellil nous a déclaré hier, mercredi 17 décembre, que "Abdelhamid Bouzidi, qui était directeur général de la Sûreté nationale lors des événements de la chevrotine à Siliana", en novembre 2012, était cinquième sur la liste de Nidaa Tounes à Mahdia pour les législatives du 26 octobre dernier. D’après Me Kellil c’est lui qui a donné l’ordre de tirer. Charfeddine Kellil a également fait cette déclaration sur la chaîne de télé Zitouna, en brandissant des documents comme preuve.
Nidaa Tounes a obtenu quatre sièges à Mahdia
"À Mahdia, il y a quatre personnes qui ont été élues dans cette liste, et si jamais l'un d'eux devient ministre, cette personne va devenir député et aura l'immunité parlementaire", s'alarme l'avocat sur la chaîne Zitouna. Nidaa Tounes est arrivé premier aux législatives à Mahdia, avec plus de 45% des voix, presque le double d'Ennahdha. Le parti de Béji Caïd Essebsi a donc obtenu quatre sièges à Mahdia, avec les élus Mohamed Ennaceur, Souad Zaouali, Imed Ouled Jibril, et Rabah Ben Hassine. Lors du premier tour de la présidentielle, le 23 novembre, Béji Caïd Essebsi était en tête avec près de 51.000 voix, contre moins de 24.000 pour Moncef Marzouki.
Une plainte a été déposée
Charfeddine Kellil a également indiqué avoir déposé une plainte contre Abdelhamid Bouzidi et d'autres responsables sécuritaires à propos des événements de Siliana. Le 15 avril dernier, sur la Wataniya, Ali Laârayedh, qui était ministre de l'Intérieur lors de l'événement de Siliana, avait affrmé avoir découvert la chevrotine "pour la première fois" lors des événements de Siliana. Une commission indépendante a recensé 168 blessés lors des événements de Siliana. D’après l’avocat Charfeddine Kallil, membre de cette commission, “les forces de l’ordre n’étaient pas en état de légitime défense, ni en train de protéger un lieu public, donc l’usage des armes à feu n’était pas légal".



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