« Monsieur, je me présente, je suis un jeune ingénieur tunisien, qui n’a ni votre position à l’académie française, ni votre facilité d’accès aux médias, ni votre hypocrisie d’ailleurs et c’est tant mieux. »
C'est ainsi que commence la lettre ouverte mise en ligne, aujourd'hui mardi 29 juillet, sur le blog de Yassine Ayari, Mel7it. Ce dernier réagissait à une longue interview d'Alain Finkielkraut, publiée sur le site du Figaro le 26 juillet.
Dans l'entretien en question, le membre de l'Académie française Alain Finkielkraut, même s'il se dit critique à l'égard de la politique d’Israël depuis le début des années 80, se montre hostile au mouvement pro-Gaza actuel en France. D'après lui, ce mouvement tombe dans le piège "victimiste" du Hamas et de l'anti-sionisme:
«Formés par le «victimisme» contemporain à ne rien comprendre et à ne rien savoir de tout ce qu'entreprend le Hamas contre la solution de deux Etats, certains manifestent très sincèrement aujourd'hui leur solidarité avec la population de Gaza sous les bombes. Mais, pour beaucoup, ces manifestations ne sont rien d'autre que l'occasion d'exprimer leur haine des juifs, de la République et des «sionistes qui gouvernent la France.»
Le blogueur, Yassine Ayari, a réagi à l'interview en tentant de répondre point par point aux arguments pro-israéliens et anti-Hamas de Finkielkraut, jusqu'à finir dans une analogie entre la propagande nazie et celle d’Israël.
A la fin de la lettre, Ayari accuse en effet l'écrivain de justifier le massacre des palestiniens par son argumentaire, non sans le comparer à Goebbels:
Chaque époque a son Goebbels, vous êtes sur le bon chemin pour être celui du XXIème siècle.Joseph Goebbels était le ministre de la propagande sous le régime nazi d'Adolf Hitler, dès 1933. Son habileté à monter les masses contre les juifs et à les faire adhérer à un régime totalitaire, font de lui l'un des premiers grands propagandistes, à l'ère des technologies de communication.
Tout compte fait, et sauf votre respect, je me permets de penser que Goebbels mérite plus de respect. En effet, avant Goebbels, le monde ne connaissait pas où peut mener le fait de justifier et de donner une couverture démagogique « à deux balles » aux génocides.
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