« Ekbess » sur le gouvernement : une urgence surtout pour préserver les deniers publics !

« Ekbess » sur le gouvernement : une urgence surtout pour préserver les deniers publics !
National
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Le mouvement « Ekbess », généré par des jeunes nahdhaouis et soutenu par le parti islamiste d’« Ennahdha », et tendant à pousser le gouvernement à exercer un tour de vis pour faire avancer le processus de lutte contre la corruption et d’exclure de la vie politique les anciens « rcdistes », une « campagne » qui vise essentiellement les militants de « Nida Tounès », considéré comme le plus sérieux adversaire des islamistes en cas de tenue d’élections, ne semble pas provoquer la mobilisation souhaitée. En effet, aujourd'hui, ils ne seraient que 5000 personnes venues des différentes régions de la république pour participer à cette manifestation qu’ « Ennahdha » aurait certainement voulu plus mobilisatrice. Outre cette modeste participation, en nombre, le Congrès Pour la Réoublique ayant refusé d’y prendre part, il serait logique de s’interroger sur les moyens mis en œuvre pour amener ces personnes sur place. Et à ce sujet, les témoignages sont clairs et sans équivoque ; les moyens de transport utilisés appartiennent à des sociétés publiques. Cela pose la question de savoir si ces bus ont été loués auprès de ces sociétés ou simplement réquisitionnés au profit de ces associations toutes proches d’ « Ennahdha ». Autrement dit, on assisterait à une utilisation abusive des deniers publics et de l’argent du contribuable à une campagne politique, une pratique largement utilisée, mais décriée parce qu’elle est illégale du défunt RCD. Il faut rappeler que lors du dernier congrès d’ « Ennahdha » organisé du 13 au 15 juillet au palais des congrès du Kram avait aussi soulevé des critiques et des interrogations avec la mobilisation de 3742 fonctionnaires, qui avaient bénéficié à l’époque d’un congé culturel de 6 jours, et la réquisition de 53 bus qui avaient amené les participants de l’intérieur du pays et 33 du Grand Tunis. Autant de pratiques douteuses devenues possibles après les récentes nominations à la tête des sociétés de transport de cadres proches des Islamistes. Les pratiques abusives et l’enchevêtrement entre le parti majoritaire et l’État sont des phénomènes qui ont la peau dure…



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