Les élections le 23 septembre 2013: une échéance inacceptable sans un consensus national ?

Les élections le 23 septembre 2013: une échéance inacceptable sans un consensus national ?
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Les élections tant attendues pour faire sortir le pays de sa période transitoire se tiendraient le dimanche 8 septembre 2013, soit dans une année conformément à l'info rapportée aujourd'hui par le quotidien « Le Maghreb ». C'est M. Habib Khedher, le rapporteur de la constitution, qui aurait fait cette proposition lors des réunions commencées hier au sein de l'ANC. Il faut rappeler à cet égard que ce même Habib Khedher avait auparavant annoncé que la nouvelle constitution ne pourrait pas être prête avant le mois d'avril prochain avant de se rétracter après les critiques acerbes qui s'en sont suivies pour ramener cette date à février. De même, le premier ministre Hamadi Jebali avait, par le passé, souligné dans plusieurs interventions devant les médias nationaux et internationaux que les élections auront lieu au printemps prochain, probablement le 20 mars 2013. Autrement dit, Habib Khedher est fidèle aux dates qu'il avait proposée et qui avait soulevé le tollé comme sus-indiqué. Il est clair maintenant que le grand retard enregistré dans la rédaction de la nouvelle constitution du pays, et qui pourrait se prolonger au delà du 23 octobre date prévue par le président de l'ANC mais qui semble impossible à respecter, est le principal obstacle devant la tenue de ces élections dont on ne peut connaître la nature qu'après la détermination du nouveau régime politique, s'il s'agit d'un régime présidentiel ou d'un régime parlementaire. Cependant, et ce qui est important dans cette situation, c'est de parvenir à une solution consensuelle entre toutes les tendances politiques du pays sur une date appropriée afin d'éviter une tension dans la rue qui pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la stabilité du pays. Outre le consensus politique sur une feuille de route claire et définitive, un consensus sur certaines conditions pour assurer le bon déroulement de ces élections est nécessaire à savoir la mise en place d'une institution réellement indépendante qui chapeautera les élections et l'adoption d'un code électoral qui établira le mode de scrutin.



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