Trois histoires « drôles » qui se racontent sous le burnous et font rire les Tunisiens de la Troïka au pouvoir

Trois histoires « drôles » qui se racontent sous le burnous et font rire les Tunisiens de la Troïka au pouvoir
Chroniques
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L’art de la « notka » n’est pas le privilège des Égyptiens. En Tunisie aussi, il s’en raconte des vertes et des pas mûres ! Sur Facebook ou sur Twitter, à chaque coin de rue et chaque table de café, les Tunisiens font preuve d’humour, créativité, cynisme et sens de la dérision. Dessinateurs, caricaturistes, anonymes et auteurs de brèves de comptoir conjuguent leurs talents pour débusquer les guignols de la vie politique. Voici un florilège de trois histoires qui se marrent sous le bournous et font grincer des dents au sommet…

« VIVA GHANNOUCHI, VIVA ENNAHDHA ! »

Mohamed est allé à la pêche du côté de Raoued. Miraculeusement, il est parvenu à pêcher un mulet de près de deux kilos. Vous savez, les genres de mulets qui se nourrissent près des égouts qui se déversent dans la mer. Tout fier de sa prise, Mohamed rentre chez lui et dit à sa femme. ̶-Prépare-nous ce mulet avec des tomates, des patates et des poivrons. ̶-Impossible, c’est trop cher. Tu n’as pas vu les prix du marché ? ̶-Ah, c’est vrai, j’avais oublié. Alors, fais-le avec des œufs frits et une tastira. ̶-Dis-donc, t’as pas vu le prix des œufs ? ̶-Alors quoi, on va quand même pas le manger sans garniture. ̶-Je crois qu’il n’y a pas le choix… ̶-Si c’est comme ça, je préfère le rendre à la mer. Il frétille encore. Autant lui donner la vie sauve… Mohamed reprend alors le chemin de la plage avec son poisson dans un seau d’eau. Il entre dans l’eau et lance le poisson. C’est à ce moment qu’un miracle a lieu. Entre le moment où il a été lancé et le moment où il retombe à l’eau, le poisson a hurlé « Viva Ghannouchi, Viva Ennahdha ! » Totalement surpris, Mohamed n’en crut pas ses yeux et rentra chez lui convaincu que les islamistes modérés recrutaient même les poissons…

« YA MONCEF, TON PANTALON »

Dans cette histoire, Jebali et Marzouki attendent l’émir du Qatar en bas de la passerelle de l’avion qui l’a amené à Tunis le 14 janvier dernier.

Tous deux sont au coude à coude pour pouvoir serrer en premier la main de l’illustre invité et théoricien des révolutions arabes.

Lorsqu’apparait l’émir, les deux hommes se mettent au garde à vous et le regardent descendre la passerelle. Marzouki, élégant dans son burnous en poil de chameau, ne s’est pas rendu compte que l’ourlet de son pantalon était replié et retombait mal sur ses chaussures. Prévenant, Jebali lui chuchota : ̶-Ya Moncef, ton pantalon ! Surpris et choqué, Marzouki rétorqua : ̶-Quoi ! On leur doit autant que ça !

FIFTY, FIFTY

Le fier Stoufa Ben Jaafar, suivi de son fidèle assistant, vient de faire son entrée dans une salle qui accueille un meeting du parti dont il est le chef. Après quelques pas, il demande : ̶-Comment ça se passe dans l’assistance ? L’assistant lui répond : ̶-La moitié de la salle vient de vous conspuer. Et Stoufa de se rassurer : ̶-Et l’autre moitié ? Ce à quoi, l’assistant répondit : ̶-Elle est vide, monsieur le président… Voilà ! Ce sont là quelques-unes des « notkas » qui ont retenu notre attention. Elles valent ce qu’elles valent, mais disent bien que les rieurs – quel que soit leur goût – se portent bien. À bon entendeur, salut !



Trop plein, mon cœur, comme la Medjerda déborde…

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