Monographie n°1 des familles qui pillent la Tunisie

Monographie n°1 des familles qui pillent la Tunisie
National
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La publication de l’article des familles qui pillent la Tunisie a suscité diverses réactions :un intérêt assoiffé du peuple tunisien pour les actes et secteurs du pillage, une contestation des personnes intéressées par le pillage au regard du caractère général des informations communiquées, une irritation allant jusqu'à la menace ou la tentative de corruption. Le présent article (et ceux qui suivront) , constitue une monographie soit par familles, soit par groupes, soit par secteurs ou par affaires et dossiers. Nous entamons une monographie de Belahssen Trabelsi et l’acquisition de plusieurs parcelles de terrains sises à Sidi Bou Said pour édifier un palace à cent mètres de vol d’oiseau du palais de Ben Ali. Les héritiers du baron d’Erlanger ont cédé à l’Etat tunisien la propriété dite Dar Essaada, objet du titre foncier n° 126 574 Tunis, d’une superficie de 1961 m2 pour le prix de 1.600.000 dinars par acte administratif du 8novembre 1988 enregistré à Tunis le 16 novembre 1988, volume 34, mutation 3, case 255. L’Etat tunisien à son tour a cédé le dit terrain ainsi que les parcelles n° 2,3 et 5 du même titre foncier à la société SOTUDEF acquise par Belahssen Trabelsi auprès de monsieur Jean Brun et monsieur Tijani Chelli et ce par acte en date du 14 aout 1992 enregistré le 28 aôut 1992 . A son tour la société SOTUDEF, propriété de Belahssen Trabelsi vend ledit terrain à ce dernier par acte en date du 24 mai 2004, ainsi Belahssen Trabelsi devient propriétaire d’un terrain à Sidi Bou Said, vue imprenable sur mer et sur port de 3936 m2. Mais cela ne lui suffit pas ; il faut qu’il mette la main sur deux maisonnettes appartenant la première à monsieur Abddalah Mellah d’une superficie de 153 m2 et la seconde appartenant à la défunte journaliste de REUTERS Tania Mattews d’une superficie de 163 m2. Pour le premier et après pression du maire de Sidi Bou Said la maison est vendue à 150.000 dinars, pour la seconde maisonnette devenue propriété de Mr Mohsen Raissi, fils adoptif de Tania Mattews une procédure judiciaire digne d’une comédie de bas étages, est entamée. Belahssen Trabelsi intente une action en référé n°6595/2005 en date du 24/06/2005 à l’encontre de Mr Mokhtar Laabidi décédé depuis longtemps et censé avoir troublé le voisinage du beau frère de Ben Ali. Belahssen Trabelsi exécute ce jugement et expulse manu militarile PDG d’Alcatel, locataire de la maison de Tania Matttews, enlève la porte de la maison et construit à sa place un mur !!! Ainsi il devient propriétaire de 4249m2 pour prés de 2 millions de dinars. Cela ne suffit pas. Le feuilleton continue, Belahssen Trabelsi vend la SOTUDEF à monsieur Hakim Hmila pour un montant de 12 millions de dinars et lui obtient un crédit total de 12 millons de dinars auprès de la STB . Ses gains s’élèvent donc à 12 millions de dinars plus le terrain de Sidi Bou Said La SOTUDEF sera par la suite vendue à Habib Dali qui la revend à son tour à Imed Trabelsi : quel triste destin que celui de la SOTUDEF . Mais encore une fois cela ne suffit pas à Belahssen Trabelsi qui empiète sur la maison du baron d’Erlanger et s’approprie indument 2000 m2 supplémentaires appartenant à l’Etat tunisien : innovation du régime du dictateur déchu son beau-frère peut exproprier l’Etat. Sur ce beau terrain, probablement parmi les plus beaux de Tunisie Belahssen s’est construit un palace dont la décoration effectuée par la société FABRIZIO SMANIA SPA, spécialisée dans la décoration des super yachts a couté la bagatelle de 4.600.000 euros. Le palace regorge par ailleurs de pièces archéologiques et nous invitons Mr le ministre de la Culture à effectuer une saisie immédiate. Voila à quoi sert l’argent du peuple tunisien. Les monographies qui suivront s’intéresseront à Charles Nojaim, spécialiste en gestion d’affaires de nationalité libanaise élisant domicile avenue Raymond Poincaré Paris et chargé de la gestion des affaires de Ben ALI et consorts dans le monde entier, ainsi qu’une monographie à l’adresse d’un groupe intervenant dans le secteur de l’électroménager et dont le patron fut financier des campagnes électorales du dictateur déchu.



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