Le ministère des Affaires locales a répondu, ce vendredi 12 juin 2020, à Fathi Laayouni qui avait estimé que la visite du président de la République au Kram est anticonstitutionnelle.
"Comme tout citoyen tunisien, le président de la République jouit de la liberté de circulation conformément aux dispositions du paragraphe 2 de l'article 24 de la Constitution", explique-t-on, ajoutant que cet article stipule que les citoyens ont le droit de choisir leur lieu de résidence, de se déplacer librement dans le pays, et le droit de le quitter.
Le communiqué poursuit indiquant qu'en plus de sa qualité de citoyen, le Chef d'Etat n'a pas à demander une autorisation ou à informer quelconque partie lors de son déplacement.
"En conséquence, et compte tenu du symbolisme et de la valeur morale de la présidence de la République dans l'incarnation du prestige de l'État en plus des pouvoirs constitutionnels qui lui sont conférés, les déclarations du maire de la municipalité du Kram portent atteinte au symbolisme de cette institution, au président et au prestige de l'État", ajoute-on.
Rappelons que Laayouni a déclaré que le chef d’Etat, qui avait effectué la prière du Vendredi au Kram sans l'avoir notifié, avait violé toute une section de la Constitution, qualifiant cette visite d’anticonstitutionnelle.
Il a poursuivi en disant que Saied a exercé un devoir religieux dans une région soumise à l’autorité locale, soulignant qu’il avait commis une erreur de communication qui « ne montre pas une belle image du président ».
Commentaires