En remontant les deux avenues : Rossini, Maison Modèle, Paris Bar

En remontant les deux avenues : Rossini, Maison Modèle, Paris Bar
Chroniques
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D'un bout à l'autre, l'avenue Bourguiba regorge de lieux de mémoire dont il ne reste que le souvenir.
C'est aussi le cas de l'avenue de France qui prolonge l'artère principale jusqu'à Bab Bhar, cette porte hafside dont la vocation était de relier la médina historique au port de Tunis.
Malheureusement, la frénésie immobilière a eu raison de nombreux édifices dont il ne subsiste que des traces dans nos mémoires.
Seul le Rossini continue à trôner au coeur de l'avenue. Ce qui fut le Théâtre italien de Tunis, fondé en mars 1903, est devenu aujourd'hui le cinéma Le Palace.
Exit la Maison modèle et son environnement où on comptait le cinéma Midi Minuit et la pâtisserie Royale. Cette enseigne de prêt à porter a disparu au milieu des années 1970 et tout l'îlot urbain est aujourd'hui occupé par des banques.
Exit le Paris Bar où la famille Diacono tenait l'un des bistrots les plus attachants et les mieux placés de la capitale. Entouré par les enseignes Cécil et le Nouveau Paris, Le Paris Bar jouxtait le Colisée.
Plus loin, sur l'avenue de France, la mémoire collective semble avoir perdu de vue le magasin Lehnert et Landrock où officiaient les deux photographes.
Cette carte postale nous le restitue avec au-dessus la silhouette massive de l'hôtel des Etrangers et plus loin, l'Ambassador, un bar de la vieille époque qui deviendra plus tard le café du Maghreb.
Au bout de cette avenue de France, son Magasin général et son chapelet de libraires, la porte Bab Bhar domine les lieux et ressemble à une frontière entre deux villes, l'historique et la coloniale, siamoises qui s'emboîtent dans une continuité dont seul Tunis a le secret.
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