Certains observateurs ont pronostiqué l’échec de Youssef Chahed lors de ces élections présidentielles, dont le premier tour a eu lieu hier. Et cela pour, au moins, trois raisons.
Primo, l’usure du pouvoir quoique son mandat de Premier ministre n’a duré que trois ans à la Kasbah. Secundo, l’absence d’investissements, créateurs d’emploi pour les jeunes, tertio, les graves intempéries à l’intérieur du pays qui ont laissé entrevoir une infrastructure faible et vieille ou parfois, son absence totale.
Ajoutez à cela, le très grave embouteillage de la semaine écoulée à hauteur de l’aéroport Tunis-Carthage. Un calvaire que près de deux mille citoyens ont dû endurer, prisonniers qu’ils étaient dans leur voiture et cela durant plusieurs heures. Cela a apitoyé, même, les citoyens installés confortablement, chez eux, devant la télé.
Mais ce que le citoyen lambda ne pardonnera pas à Youssef Chahed, c’est d’avoir été berné par Ennahdha avec laquelle il a assidument flirté, croyant, à tort, que cheikh Ghannouchi l’adoptera comme étant «l’oiseau rare» dont il était en quête.
M’hamed BEN YOUSSEF Tunis-Hebdo du 16/09/2019
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