Tunisie : Baisse de 40% des inscriptions dans les établissements éducatifs privés

Tunisie : Baisse de 40% des inscriptions dans les établissements éducatifs privés
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Le président de l’Union tunisienne des institutions privées de l’éducation et de la formation Abdellatif Khammassi a clamé une baisse de 40% par rapport à l’année dernière des inscriptions pour l’année scolaire 2019-2020 dans les établissements éducatifs privés dont le nombre est estimé à 1000 institutions primaire et secondaire. Dans une déclaration à l’agence TAP, Khammassi a souligné que cette baisse est due à la publication le 23 juillet dernier par le ministère de l’éducation d’une circulaire interdisant aux enseignants du secteur public, essentiellement ceux du secondaire, de donner des cours dans les établissements éducatifs privés fréquentés par plus de 150 mille élèves. " Suite à la circulaire, les parents ne veulent plus inscrire leurs enfants dans les établissements éducatifs privés tunisiens et ont de plus en plus recours aux établissements d’enseignement privés étrangers ", a-t-il regretté appelant le chef du gouvernement et le ministre de l’éducation à revoir cette décision en attendant de trouver des solutions consensuelles. L’intervenant a estimé que le secteur de l’enseignement privé qui emploie plus de 30 mille personnes (enseignants, administratifs et agents) agonise aujourd’hui et environ 70% de ces institutions seront menacées de fermeture, notamment dans les régions intérieures, si aucune mesure n’a été prise pour annuler l’application de cette circulaire. La même source a signalé que les établissements éducatifs privés contribuent pourtant à l’allègement des dépenses du ministère de l’éducation à raison de 1500 millions de dinars outre la contribution à la caisse nationale de sécurité sociale (100 millions de dinars) et à la trésorerie de l’Etat (environ 10 millions de dinars). La circulaire émise par le ministère de l’Education, selon laquelle il est strictement interdit aux enseignants de cumuler les postes dans les établissements scolaires public (les écoles primaires, les collèges, les lycées et les établissements pilotes) et privé, à partir de l’année scolaire 2019/2020 continue de faire des remous. Les enseignants du secteur privé, ainsi que les propriétaires de ces établissements, ont dénoncé cette décision, estimant qu’elle vise le secteur qui ne cesse de gagner du terrain depuis une dizaine d’année. Latifa Farhat Boughattas, présidente de la chambre nationale de l’enseignement privé, a déclaré que cette circulaire menace des établissements d’enseignement privés, et a indiqué que cette décision vise directement les propriétaires d’établissements d’enseignement privés naissants.



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