Ennahdha assure: On votera contre l'égalité dans l'héritage

Ennahdha assure: On votera contre l'égalité dans l'héritage
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Le dirigeant à Ennahdha, Abdelhamid Jelassi a annoncé que le mouvement ne votera pas en faveur du projet de loi sur l'égalité dans l'héritage. Jelassi a indiqué, ce mercredi sur Shems fm, qu'il était regrettable de soulever la question de l'égalité dans l'héritage durant cette période, et que cela conduirait à une tension à plusieurs niveaux. Rappelons que ce ce projet de loi a été dopté lors d’un conseil ministériel.
Positions des dirigeants d’Ennahdha
En août, le président du conseil de la Choura du mouvement Ennahdha, Abdelkarim Harouni avait déclaré que son parti rejette tout projet non conforme aux textes coraniques et à la Constitution, en référence à l’égalité dans l’héritage. « Ennadha rejette tout projet contradictoire avec la constitution et avec les textes catégoriques du saint coran », avait souligné Abdelkrim Harouni qui avait insisté que « l’Etat tunisien respecte la volonté du peuple, qui s’attache aux textes coraniques et aux valeurs de l’Islam ». De même, le leader au sein d’Ennahdha Rafik Abdessalem avait indiqué que son parti n’approuvera pas ce qui s’oppose aux fondements de l’Islam. Il avait dans ce sens appelé « les savants de la Tunisie à trancher dans cette affaire ». « Avec tout le respect que j’ai envers la commission des libertés individuelles et de l’égalité, il n’est pas normal qu’elle comporte pas un savant de la Zitouna » avait-t-il écrit. Pour sa part, Abdellatif Mekki, dirigeant Nahdhaoui, avait estimé que l’égalité dans l’héritage est une question « dangereuse » qui risque de mener le pays vers des agendas politiques, alors que la situation actuelle nécessite plutôt « un agenda de développement » qui aide à renforcer l’économie. Il s’agit, selon lui, d’un sujet régulé par les doctrines islamiques, et que la Constitution tunisienne comporte un texte précis qui soutient le texte sacré. Le deuxième vice-président du mouvement Ennahdha et ancien Chef du gouvernement Ali Laarayedh avait estimé quant à lui que cette initiative n’est pas une priorité. « Cette question risque de toucher à l’identité du Tunisien », avait-il ajouté. Enfin, Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, avait opté pour le flou, et n’a pas déclaré sa position officielle. En août, il avait indiqué que Ennahdha « interagira avec cette proposition présidentielle lorsqu’elle sera présentée officiellement à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) ». Il avait ajouté que son parti a remis une lettre au président de la République contenant sa position, insistant sur le fait qu’il existe des points sur lesquels il émet des réserves.



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