ALECA : Mise à niveau obligatoire pour le secteur agricole tunisien

ALECA : Mise à niveau obligatoire pour le secteur agricole tunisien
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L’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) avec l’Union Européenne n'est pas du goût de tout le monde. Tout récemment, la députée Samia Abbou s’était fortement opposée à la signature de cet accord avec l'UE invoquant le fait que l’agriculteur tunisien sera le grand perdant étant donné que la Tunisie sera un marché ouvert aux produits agricoles européens, massivement subventionnés. L'union des agriculteurs va dans le même sens tout en cherchant des solutions. Abdelkhalek Ajlani, membre du bureau exécutif de l’UTAP, chargé de la coopération internationale, de l’exportation et du partenariat, a invoqué, ce lundi 12 novembre, "la nécessité de mettre en place un programme national de mise à niveau du secteur agricole, pour le préparer à la concurrence avec l’Europe". Intervenant lors d’une conférence organisée par l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche de Kasserine, sur "les répercussions négatives de l’ALECA, sur le secteur agricole", il a indiqué "que cet accord constitue une forme d’intégration forcée, en raison de l’inégalité de fait existant, entre agriculture tunisienne et celle européenne", rapporte l'Agence TAP. Selon lui, la Tunisie est incapable de concurrencer l’Union européenne, laquelle a injecté 360 millions d’euros, pour soutenir l’agriculture européenne dans le cadre de son plan 2014-2020. Avec un secteur agricole tunisien qui demeure fragile, il est donc impératif de préparer le terrain et de fixer les critères de la concurrence avant la signature de cet accord, l'objectif étant d’atteindre un niveau de concurrence équitable avec l'Europe. Or, les problèmes sont profonds avec des agriculteurs qui souffrent de l’endettement, du manque de main-d’œuvre et d’encadrement, ainsi que d’une dépendance totale de l’Union européenne en matière de semences, de plants sélectionnés, d’engrais et de traitements. L'accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) avec l’Union Européenne, a fait l’objet d’un premier round de discussions, en avril 2016. Le deuxième round s’est tenu en mai 2018, alors que le troisième round de négociations est prévu pour les 10, 11, 12, 13 et 14 décembre 2018 à Bruxelles. L’ALECA s’inscrit dans la continuité de l’accord de libre-échange, conclu, entre la Tunisie et l’Union européenne, en 1995. Il concerne un projet d’accord pour élargir et consolider leur coopération économique et vise notamment à lever les barrières douanières entre les deux parties.



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