Suite au communiqué publié par le Conseil national de l’Ordre des médecins de Tunisie publié au début du mois, et dans lequel il appelle les médecins à ne plus procéder à des examens forcés des parties anales et génitales, l'ONG Human Rights Watch a réagit une nouvelle fois quant à ces "tests dégradants, discriminatoires et non scientifiques censés établir la preuve de comportements homosexuels".
Neela Ghoshal, chercheuse senior auprès de la division LGBT de Human Rights Watch, a salué la mesure prise par les médecins tunisiens
« Pour en finir une fois pour toutes avec les examens anaux forcés en Tunisie, la police devrait cesser d’ordonner ces examens et les tribunaux devraient refuser d’admettre les résultats comme éléments de preuve. », a-t-elle indiqué.
Human Rights Watch a ajouté que la déclaration du Conseil national de l’Ordre des médecins tunisiens affirme que les médecins doivent désormais informer les patients de leur droit de refuser l’examen mais ce communiqué reste tout de même insuffisant, puisqu'il "laisse la possibilité qu’une personne accusée d’homosexualité consentie se soumette à un examen anal sous la pression de la police, de crainte qu’un refus ne soit retenu contre elle, ou persuadée qu’elle sera disculpée".
"Les ministères de la santé et les ordres nationaux de médecins ou les organismes de réglementation similaires devraient interdire au personnel médical de procéder à des examens anaux sur les personnes accusées de rapports homosexuels consentis. Les institutions nationales des droits de l’homme devraient enquêter sur le recours aux examens anaux forcés et demander aux autorités compétentes de mettre un terme à cette pratique", a jouté l'ONG.
Commentaires