Un nouveau type d'éducation ou un monstre plus dangereux que Daech, prévient Horchani

Un nouveau type d'éducation ou un monstre plus dangereux que Daech, prévient Horchani
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Invité à Paris pour participer à une conférence sécuritaire, le ministre de la Défense Farhat Horchani en a profité pour corriger un chiffre : le nombre de djihadistes tunisiens qui combattent en Libye. Farhat Horchani était notamment l'invité d'honneur de la 14e université d'été de la Défense à Paris où il a été été question de terrorisme. A ce sujet, le ministre de la Défense a estimé, ce mardi 6 septembre, qu'un millier de Tunisiens (seulement) combattaient dans les rangs de Daech en Libye. Ces derniers constituent une "menace" pour la Tunisie, a-t-il lancé.
Un millier de Tunisiens combattent dans les rangs de Daech en Libye

[quote_box_center]Les chiffres avancés, de l'ordre de 2000 à 3000 jihadistes tunisiens en Libye, sont "exagérés", a-t-il dit à des journalistes en marge de la conférence sécuritaire à laquelle il a pris part. "C'est plus à l'échelle de 1000", a-t-il ajouté.[/quote_box_center]

Parmi les combattants de Daech chassés de Syrte (nord de la Libye), "il est très probable que certains partent vers le sud pour éventuellement rejoindre Boko Haram, et certains vont aller vers l'ouest", a indiqué Farhat Horchanià l'AFP. La question de l'éparpillement des djihadistes vers l'Egypte et la Tunisie avait été évoquée lundi par son homologue français Jean-Yves Le Drian lors de l'université d'été de la Défense à Paris.
La Tunisie redoute des infiltrations
Pour l'instant ils ne reviennent pas de "manière massive" vers la Tunisie mais il "faut rester vigilant", a-t-il souligné, en notant également la présence parmi eux de binationaux franco-tunisiens. Alors que les jihadistes de l'organisation Etat islamique commencent à être chassés de leur fief de Syrte, la Tunisie redoute des infiltrations. Le ministre tunisien de la Défense a déploré l'absence de stratégie régionale face à la problématique des combattants étrangers de Daech en Libye. "Les pays gèrent la question au jour le jour", a-t-il dit. "La guerre contre le terrorisme est une guerre totale. Si on traite le terrorisme seulement sur le plan sécuritaire et militaire, on perd la guerre", a-t-il mis en garde.
Un monstre plus dangereux que Daech
"Il faut intensifier ce qui existe. Il est grand temps de voir qu'on soit ensemble sur le même bateau. Il faut quitter le modèle classique. Nous sommes à un moment décisif, les dangers menacent toute la région sans distinction, il faut coopérer avant que le bateau coule", a-t-il déclaré à l'agence Reuters.

[quote_box_center]"Le terrorisme, c'est une pensée, c'est une culture qui se forge dans l'esprit des jeunes. Il faut créer un type nouveau d'éducation, mener un autre type de discours religieux aussi", a-t-il esquissé. "Il faut inculquer aux jeunes que l'islam ce n'est pas cela (...) Sinon on va avoir dans quelques années un monstre plus dangereux que Daech", a-t-il averti.[/quote_box_center]




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