La FIDH et l'OMCT demandent la fin des "violences policières" contre les défenseurs de droits de l'Homme en Tunisie

La FIDH et l'OMCT demandent la fin des "violences policières" contre les défenseurs de droits de l'Homme en Tunisie
National
print



L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme, un programme mené par la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), s'alarme des "violences policières" commises contre les défenseurs des droits de l'Homme en Tunisie. Dans une lettre ouverte datée du 5 septembre et adressée au président de la République Moncef Marzouki, l'Observatoire dénonce notamment les "violences et agressions verbales et physiques à l'encontre de Mme Lina Ben Mhenni en représailles de son action en faveur des droits humains". Agressions de Lina Ben Mhenni et Hela Boujneh La blogueuse a en effet témoigné  avoir été agressée dans la soirée du 30 août dernier par des policiers à Djerba, qui l'ont frappée et ont également agressé physiquement son père. Les policiers auraient également insulté sa mère ainsi que l'agent de sécurité qui accompagnait la jeune femme. Lina Ben Mhenni à en effet été placée sous protection policière par le ministère de l'Intérieur il y a plus d'un an suite à des menaces de mort à son encontre. Lina Ben Mhenni a porté plainte depuis. L'Observatoire cite également le cas de Hela Boujneh, militante associative agressée puis arrêtée par la police dans la nuit de 24 au 25 août à Sousse alors qu'elle rendait visite à son frère qui était en garde à vue. Hela Boujneh sera jugée le 15 septembre pour "outrage et violence à un fonctionnaire public" et "infraction à la tranquillité publique". Un "climat délétère" à l'approche des élections
"L'Observatoire exprime sa vive inquiétude quant à ces actes de représailles visant des personnes exerçant légitimement leurs activités de défense des droits humains et qui reflète le climat actuel délétère alors que des élections législatives doivent se tenir le 26 octobre en Tunisie", peut-on lire dans la lettre ouverte.
L'Observatoire réclame la fin de "tout harcèlement et actes de violences policières à l'encontre de Mme Ben Mhenni et de ses proches ainsi que de tout autre défenseur des droits humains". La FIDH et l'OMCT appellent également les autorités tunisiennes à "prendre toute les dispositions nécessaires pour mener une enquête sérieuse et impartiale sur les commis contre Mme Ben Mhenni et tout autre défenseur des droits humains et d'en rendre public les résultats afin que les auteurs de ces actes soient dûment identifiés et sanctionnés conformément à la loi".



Commentaires

André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Tunisie : Gel des commissions bancaires jusqu’à fin 2024

Suivant