Un rapport de l’ONU s’alarme du nombre record de jihadistes étrangers en Syrie et en Irak
Selon un document remis au Conseil de sécurité de l’ONU, le nombre de combattants étrangers en Syrie et en Irak atteint désormais les 25.000 personnes. Ce même rapport indique que plus de la moitié des pays du monde comptent des jihadistes ayant rejoint les rangs de l’organisation de l’Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie.
La Tunisie dans le Top 6
La Tunisie figure en « bonne place » dans ce rapport puisqu’elle fait partie, avec la France, la Russie, l’Arabie Saoudite, le Maroc et la Jordanie, des six Etats qui ont « fourni » chacun plus de mille combattants.
Il y a neuf mois, en septembre 2014, l’ONU estimait encore à 15.000 le nombre des combattants étrangers. Ce nombre serait passé aujourd’hui à plus de 25.000 jihadistes à être partis en Syrie et en Irak.
Toujours selon ce rapport évoqué par « Le Monde », les estimations sont de 20.000 combattants syriens et irakiens et plus de 22.000 combattants étrangers, la Turquie étant toujours considérée comme le principal point de passage vers la Syrie et l’Irak.
Augmentation de 71% du nombre de jihadistes en 10 mois
Le rapport note également la présence de jihadistes en provenance de pays qui n’ont jamais connu de problèmes graves associés au terrorisme et une augmentation de 71% du nombre de jihadistes en 10 mois entre juin 2014 et mars 2015, selon les Nations unies, et qui permet aujourd’hui à l’EI de détenir plus de la moitié du territoire syrien.
La menace des combattants étrangers n’est pas nouvelle, note un rapport rédigé par le comité des sanctions contre Al-Qaida, qui se base sur des données fournies par 27 services de renseignement.
C’est l’ampleur du phénomène qui inquiète, le nombre de jihadistes étant passé de quelques centaines à plusieurs milliers en moins de trois ans.
3000 Tunisiens combattent dans les rangs de l’Etat islamique, selon Rafik Chelli
Le 20 avril dernier, Rafik Chelli, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, en charge de la sûreté, avait notamment révélé que le nombre de Tunisiens ayant rejoint les groupes terroristes en Syrie et en Irak se situe entre 2800 et 3000 personnes et qu’une centaine de Tunisiens s’entrainent en Libye pour rejoindre d’autres zones de conflit.
En février dernier, le secrétaire d’Etat avait déjà lancé le chiffre de « 500 djihadistes tunisiens de Daech revenus en Tunisie ». Il a d’ailleurs rappelé qu’un grand nombre de Tunisiens ont quitté les zones de combats pour revenir au pays, et que ceux-ci peuvent poser un réel danger pour la sûreté nationale.
Les autorités ont réussi à empêcher environ 12.000 jeunes en partance pour la Libye et la Syrie, selon lui. Dans ses déclarations de février, Rafik Chelli parlait de « 10.000 Tunisiens empêchés de quitter le territoire tunisien » pour aller en Syrie et en Irak.