Ons Jabeur, 6e mondiale, ne fait pas partie des six joueuses nominées pour recevoir le prix de la meilleure tenniswoman de l’année 2023.
On peut y voir une sorte de vengeance de la part de la Fédération internationale de tennis après les prises de position d’Ons Jabeur concernant les crimes de l’entité sioniste dans la Bande de Gaza.
Cela étant, Ons Jabeur n’a pas été nominée pour le titre de meilleure joueuse de tennis de l’année 2023 bien que 6e au classement WTA.
La liste comprend en effet, la Polonaise Iga Swiatek (numéro 1 mondiale), la Biélorusse Aryna Sabalenka (n°2), l’Américaine Cori Gauff (n°3), la Kazakhe Elena Rybakina (n°4), l’Américaine Jessica Pegula (n°5), et la Tchèque Marketa Vandrosova (n°7).
La star tunisienne du tennis, Ons Jabeur est absente de cette liste peut-être en raison d’une baisse de ses performances cette année à cause de blessures répétées et d’une régression au classement mondial de la deuxième place mondiale à la sixième place.
Quoi qu’il en soit et même si la favorite reste la Polonaise Iga Swiatek, qui est parvenue à terminer l’année au sommet du classement mondial, après avoir remporté le Masters, Ons Jabeur paie peut-être le prix de ses prises de position en faveur de Gaza.
Depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, le 7 octobre, Ons Jabeur a pris position dans le conflit à plusieurs reprises au risque d’être sanctionnée par la Fédération internationale de tennis.
Depuis son message de soutien aux Palestiniens, le 11 octobre dernier, elle reste au cœur de la polémique. « Ce que vivent les Palestiniens depuis 75 ans est indescriptible. Ce que vivent les citoyens innocents est indescriptible, quelle que soit leur religion et quelles que soient leurs origines […] La violence ne mènera jamais à la paix. Je ne peux pas tolérer la violence; mais je ne peux pas non plus supporter que les gens se voient confisquer leurs terres… », avait-elle notamment écrit.
Une position qui lui avait attiré les foudres de la Fédération israélienne de tennis. « Cette joueuse de tennis se bat, incite et soutient une organisation terroriste meurtrière. (…) », déclarait notamment le président de l’association de tennis israélienne. Il a décidé de se plaindre auprès de la Women’s Tennis Association (WTA) et l’International Tennis Federation (ITF).
A Cancun, lors du Masters WTA, début novembre, la joueuse de tennis a annoncé qu’elle allait donner une partie de ses gains des WTA Finals, aux Palestiniens.
« Je suis contente avec la victoire, mais je n’ai pas vraiment été heureuse ces derniers jours avec ce qui se passe dans le monde », avait-elle déclaré sur le court avant de fondre en larmes lors de son duel face à Vondrousova. « C’est dur de voir des enfants et des bébés mourir tous les jours. Cela me brise le cœur. J’ai décidé de donner une partie de mes gains pour aider les Palestiniens. Ce n’est pas un message politique, juste de l’humanité. Je veux la paix dans le monde tout simplement », avait-elle ajouté, très émue.