La championne tunisienne d’haltérophilie Ghofrane Belkhir a disparu mardi soir à l’aéroport d’Oslo, en Norvège, alors qu’elle devait rejoindre la ville de Førde pour participer aux Championnats du monde (2-11 octobre 2025). Des indices laissent penser qu’elle aurait choisi de fuir volontairement.
Selon le président provisoire de la Fédération tunisienne d’haltérophilie, Zied Aydi, l’athlète s’est éclipsée après l’atterrissage à Oslo, prétextant vouloir faire une courte balade dans l’aéroport. Elle a laissé derrière elle son passeport et ses bagages, avant de disparaître. Malgré les tentatives de contact, elle n’a pas donné signe de vie.
La thèse d’un départ volontaire
Les autorités tunisiennes, via le ministère de la Jeunesse et des Sports, ont immédiatement pris attache avec leurs homologues norvégiens. Si l’hypothèse d’un incident avait d’abord été envisagée, de nouveaux éléments pointent vers un choix assumé : Belkhir a envoyé un message à son entraîneur pour annoncer sa décision de « partir » et a présenté des excuses à son équipe.
Figure montante de l’haltérophilie tunisienne, Ghofrane Belkhir a porté haut le drapeau national dans plusieurs compétitions africaines et internationales. Suspendue en 2024, elle avait fait un retour remarqué en 2025 en remportant trois médailles d’or aux Championnats d’Afrique à l’île Maurice. Sa préparation pour les Mondiaux de Norvège était jugée excellente.
La Fédération affirme poursuivre les démarches pour tenter de convaincre la championne de revenir sur sa décision. Mais sa disparition risque de rouvrir le débat sur le phénomène de la fuite des sportifs, déjà marqué par d’autres cas d’abandons volontaires lors de compétitions à l’étranger.