Le choc des quarts de finale de la Super League Africaine (officiellement dénommée l’African Football League ou Ligue Africaine de football en français) opposera le TP Mazembe, épouvantail du chapeau 2, à l’EST.
Grand classique des années 2010, cette affiche va mettre aux prises deux cadors en perte de vitesse ces dernières années, en particulier le TPM, qui peine désormais à atteindre la phase de groupes en Ligue des champions africaine.
Par ailleurs, le représentant du football tunisien « l’Ogre de l’Afrique » n’est pas mieux logé. Est-il prêt pour cette échéance ? C’est la question que nous avons posée à quelques anciens joueurs « sang et or ».
Mohamed Ali Mahjoubi : « Chances intactes »
« Le club de Bab Souika pourrait être prêt à affronter « les Corbeaux », l’équipe congolaise n’est plus un foudre de guerre, et elle a perdu en intensité. Concernant ce tournoi, je peux dire que l’EST, d’ici un mois et demi, sera compétitif. J’ai noté qu’après trois journées de championnat, l’entente et les automatismes entre les joueurs commencent à prendre forme, c’est seulementune question de temps.
Il ne faut pas oublier que la plus part des joueurs sont nouveaux et le public doit savoir patienter. En outre, l’arrivée de nouvelles recrues, tels que Rodriguez, Sahli et peut-être Jouini, renforcerait l’armada et apporterait le plus escompté. J’ai confiance en ce groupe dont la marge de progression serait notable d’ici quelques temps.
Les confrontations en aller-retour offrent des chances égales pour tous les participants, ce qui me permet d’affirmer que les « Sang et or » gardent leurs chances intactes pour assurer une bonne performance. En définitive, je dirais que l’EST sera prête et honorera son engagemen ».
Ali Ben Neji : « D’ici le 20 octobre, l’eau coulera sous les pont »
« Si la Super league Africaine se déroulerait demain, l’EST n’est pas encore prête. Par contre, d’ici le 20 octobre, l’eau coulera sous les ponts et le staff technique aura le temps de bâtir une équipe compétitive.
Nous avons constaté, après trois journées de championnat, que l’EST est totalement transformée. Elle possède de bonnes individualités à l’image de Teka, Ghacha, Bouguerrra, Sasse et Derbali, mais la symbiose manque actuellement au groupe. C’est tout à fait normal quand on sait qu’il faut du temps pour que l’entente prenne place au sein du groupe.
L’EST sera prête, si on accentue le travail sur les automatismes et on corrige les erreurs relevées lors des derniers matchs. Je tiens enfin à signaler que l’EST est un grand d’Afrique et quand il va participer à ce tournoi c’est pour s’imposer et remporter le titre ».
Lotfi Laaroussi : « Il faut du temps pour que la mayonnaise prenne »
« L’effectif de l’EST a été renouvelé à 80%, donc il faut du temps pour que la mayonnaise prenne, les automatismes qui assurent une efficacité notoire lors des matchs se travaillent lors des entraînements et cela peut prendre du temps, ce qui fait que le public doit savoir patienter, car les recrutements ont été bien ciblés. Actuellement, l’équipe carbure bien, elle domine ses adversaires de bout en bout et le problème de la concrétisation sera résolu avec l’arrivée de Rodriguez et de Sahli.
En ce qui concerne la participation des « Sang et or » à la Super League Africaine, il est encore trop tôt pour se prononcer, mais je dirais que dans un mois et demi nous serons fin prêts à relever le défi et prouver que nous sommes encore « les maîtres de l’Afrique », vu que tous les moyens sont à la disposition du groupe et que la marge de progression est notoire.
Il ne faut pas oublier qu’il faut procéder étape par étape car la prochaine échéance c’estla qualification pour la phase des poules en LDC qui constituera une bonne préparation pour la Super League Africaine ».
Marouen Guezmir : « Actuellement, on n’est pas prêt »
« Prêts ou pas prêts ? Je dirais d’un trait, actuellement, on n’est pas prêt. Après la Coupe arabe et les trois matchs de championnat, on est encore fragile, deslacunes dans la défense qui se fait piéger presque dans chaque match et une attaque qui ne fait pas mal avec un manque de concrétisation flagrant. Ceci concerne non pas seulement l’EST, mais tous les clubs tunisiens qui ont participé à la Coupe arabe et qui ont déçu, donc c’est une alerte, un signal d’alarme pour le football tunisien qui se dégrade.
Quand on voit, lors de chaque journée, les mauvaises habitudes qui ressurgissent de la part des joueurs, des ramasseurs de balles, des responsables et des arbitres, telles que la simulation de blessures, le refus de remettre une balle qui quitte le terrain, on comprend bien que nous courons à la perte de notre football et de ses principes de base.
Nous avons inculqué aux joueurs que le résultat est beaucoup plus important que la manière, donc tous les moyens sont bons pour y parvenir et par conséquent cela a des répercussions sur les clubs qui vont participer à l’échelle continentale ou internationale. Bien entendu, on ne parle pas de l’E.Nle qui se compose de 99% d’expatriés.
Le staff technique de l’EST a beaucoup de pain sur la planche, il y a beaucoup de choses à revoir. On doit être prêt physiquement, techniquement et tactiquement pour pouvoir s’imposer dans cette Super League Africaine. »
Dossier réalisé par Fayçal SMATI