L’histoire des confrontations entre la Tunisie et la Namibie est insignifiante. Les deux sélections ne se sont rencontrées qu’à une seule reprise, c’était le 17 novembre 2007 en amical à Radès. Victoire des nôtres 2-0, buts de Alaeddine Yahia et Jemâa du temps du sélectionneur Roger Lemerre.
Ce soir, ça sera la seconde confrontation entre les deux sélections, cette fois dans un cadre différent, s’agissant du match du premier tour de la CAN 2023.
La Tunisie aura pour adversaires lors de cette CAN les sélections de la Namibie, du Mali et de l’Afrique du Sud dans un Gr. E loin d’être une sinécure.
Talon d’Achille, l’animation offensive !
Pour son entrée en matière dans la compétition, le Onze national sera à l’épreuve d’une formule qu’il n’a pas eu le temps suffisant de mettre à l’œuvre.
Jouer avec un seul pivot défensif – Skhiri en sentinelle – et deux joueurs de couloir – Ben Slimane à droite et Rafiaâ à gauche-. Une formule qui a donné satisfaction en amical contre le Cap-Vert, contrairement au match Tunisie-Mauritanie où l’association Skhiri-Laïdouni au milieu n’a pas été efficace au niveau de l’animation offensive.
L’autre nouveauté au sein de l’Equipe nationale est celle relative au positionnement de Youssef M’sakni. Le capitaine de la sélection évoluera probablement en tant que play-maker, il sera appelé à s’investir dans l’animation et dans la construction du jeu.
Ce positionnement aura un double effet. Le premier : donner de l’ampleur et de la profondeur au jeu de l’équipe, deux aspects dans lesquels pâtit la sélection. Le second : libérer le couloir gauche à Elias Achouri pour qu’il puisse faire valoir sa vitesse et mettre à profit sa technique de dribble.
Bien entendu, tout cela n’est que pure théorie. Entendez des schémas qu’il faudra mettre en application. Ce dispositif peut réussir si l’équipe d’en face ne trouve pas la – ou les – solution (s) pour le contrecarrer, comme il peut échouer si notre équipe joue de travers ou tombe dans l’approximation et la précipitation.
Maâloul et Abdi en ballottage
Si le quatuor de l’entrejeu – Skhiri, Ben Slimane, Rafiaâ et M’sakni – part avec les faveurs de Kadri, le sélectionneur aura à trancher entre Jouini et Khenissi au poste d’avant-centre pour épauler l’attaquant de couloir Achouri.
Jouini est un joueur de station et il est plus fort dans la zone fatidique, alors que Khenissi semble être plus à l’aise dans le jeu de transition et les appels de balle à la limite du hors-jeu.
En défense, la seule incertitude concerne le poste de latéral gauche. Qui aura les faveurs de Kadri entre Mâaloul et Abdi ? Le premier est plus fort dans la construction et les balles arrêtées alors que le second est plus solide en phase défensive.
Les autres postes de la défense ne devraient pas connaître de changements. Ben Saïd gardera les cages devant la paire axiale Meriah-Talbi. Sur le couloir droit, Kechrida part titulaire.
Que peut-on dire de la sélection namibienne, si ce n’est qu’elle est modeste (115ème au classement FIFA). Elle n’a à son actif que trois qualifications à une phase finale de la CAN, toutes sanctionnées par une élimination dès le premier tour. Pour les Tunisiens, c’est un match à gagner absolument.
Formation probable
Tunisie : Ben Saïd, Kechrida, Mâaloul (Abdi), Meriah, Talbi, Skhiri, Ben Slimane, Rafiâa (Ben Romdhane), M’sakni, Achouri, Jouini (Khenissi).
Tunisie – Namibie démarre à 18h00 et sera retransmis sur beIN Sports ar Max 1, 2, beIN Sports fr 2, Sport TV 1 et Sport Digital.
Chahir CHAKROUN