Finalement, ils seront deux anciens vainqueurs qui se disputeront le titre le plus prisé et le plus convoité universellement. Deux habitués, donc, qui ont eu à en découdre à deux reprises, avec une victoire pour chacune des deux sélections. Une finale, en fait, à multiples challenges.D’abord, il s’agit d’une belle entre les deux teams. L’histoire de cette Coupe du monde nous révèle effectivement que les Argentins l’ont en effet emporté en 1986 au Mexique, à l’issue d’une confrontation de belle facture ponctuée par un chassé-croisé passionnant qui a tourné à l’avantage des Sud-Américains grâce aux buts de Brown (22’), Valdano (56’) et Burruchaga (84’).
Ce dernier but étant venu mettre fin au suspense qui a régné après que Rummenigge (73’) et Voeller (82’) eussent donné un espoir aux Allemands. Quatre ans plus tard, 1990, ce fut au tour des Allemands de prendre leur revanche à Rome par le biais d’un penalty transformé par Brehme (85’).
Voilà pour le premier challenge, celui d’une suprématie directe entre les deux sélections, dont il reste à Messi, d’un côté, et Mueller, de l’autre, de trancher. Le second challenge concerne le nombre de titres détenus, les Allemands ayant remporté la couronne à trois reprises, cependant que les Argentins en comptent deux seulement.Les premiers sont sortis vainqueurs pour la première fois en 1954 en prenant le meilleur sur la grande Hongrie de l’époque (3-2), grâce notamment à la superbe prestation de Fritz Walter et trois réalisations de Morlock (10’) et Rahn (18’-84’).
Les Allemands ont dû attendre 20 ans avant d’inscrire le nom de leur pays pour la deuxième fois, en accueillant la compétition chez eux en 1974. Ils ont pu ainsi dominer la Hollande (2-1), par l’intermédiaire de Breitner (25’) sur penalty et Gerd Muller (43’).
La troisième couronne, ils l’ont glanée en 1990 en terre romaine, lorsqu’ils ont battu les Argentins sur un unique but signé Brehme (85’). En plus de ces trois finales victorieuses, les Allemands en ont disputées quatre autres, dont l’une en 1966 face à l’Angleterre (2-4, avec deux buts de Haller 22’ et Weber 89’).
En 1982, ils ont également atteint le dernier tour, mais s’inclinant devant les Italiens (1-3, but de Breitner, 83’). Ils ont remis ça après quatre ans, quand ils ont perdu face aux Argentins (2-3, et deux buts de Rummenigge, 73’ et Voeller, 82’). Enfin les Allemands ont raté la victoire face aux Brésiliens (0-2), lors de l’édition de 2002.
Leurs adversaires argentins ont disputé quatre finales jusque-là, avec un bilan équilibré, puisque gagnant en 1978 et 1986. Mais échouant à deux reprises, la première en 1930 face à l’Uruguay (2-4, buts de Pucelle, 20’ et Stabile, 37’), et la seconde devant les Allemands en 1990 (0-1).
En plus de la finale gagnée aux dépens de l’Allemagne (1986), les Argentins avaient ouvert leur compte chez eux en 1978, en surclassant la Hollande (3-1) grâce à un doublé de Kempes (38’-105’) et Bertoni (114’).Le troisième challenge sera une question de suprématie que se disputent les deux continents depuis le démarrage de cette compétition. Les Européens devancent leurs homologues sud-américains d’une seule unité, avec dix trophées contre neuf. C’est dire que les Argentins portent les espoirs des leurs pour équilibrer la balance.
Pour résumer, disons que les Allemands disputeront ce soir leur 8e finale et courent derrière un 4e couronnement, tandis que les Argentins en seront à leur 5e présence pour briguer une 3e consécration…
Finale
Dimanche 13 juillet 2014
20h00 (HT) : Allemagne – Argentine, à Rio de Janeiro (TF1, beIN Sports, ORF1 et ARD)
