Selon le site web d’information américain The Daily Beast, l’Etat islamique pourrait prochainement s’installer en Tunisie. Citant comme exemple, Boko Haram au Nigeria ou encore les Taliban en Afghanistan, le site annonce, ce mardi 28 avril, une éventualité d’un mouvement au sein même de la Tunisie.
L’Etat islamique annonce sa venue en Tunisie
La journaliste Nancy Youssef a publié, ce mardi 28 avril, un article suggérant cette probabilité, se basant sur des publications de vidéos ou de photos du groupe terroriste.
L’Etat islamique aurait posté des vidéos sur son compte Twitter, se moquant de la campagne touristique tunisienne suite à l’attentat du musée du Bardo qui a causé la mort de 22 personnes, le 18 mars dernier. Les touristes postant des photos sur leur compte Twitter indiquant : « I will come to Tunisia the next summer ».
Un des terroristes se moquant de ces annonces, visage cagoulé, a imité le geste de ces touristes, en tenant dans une main un AK-47 et dans l’autre un papier où l’on pouvait lire « Je viendrai en Tunisie l’été prochain ».
Aucune affirmation apportée par l’armée américaine
En totale contradiction, The Daily Beast relate un entretien avec deux officiers américains. Ces derniers attendant de voir comment cela évolue, mais ne peuvent affirmer avec certitude le déplacement du califat vers la Tunisie en se fondant sur les récents messages de l’Etat islamique.
Il n’est fait référence à aucune preuve concrète, dans l’article publié par The Daily Beast, concernant la probabilité d’un mouvement de l’Etat islamique en Tunisie.
La journaliste Nancy Youssef a rappelé que la « Katiba Oqba Ibn Nafâa » est en Tunisie le groupe terroriste le plus important qui répand la peur dans le pays. Par ailleurs, les unités spéciales de la garde nationale, lors d’une opération le 28 mars dernier, ont abattus neuf terroristes de la Katiba, dont son chef Lokmane Abou Sakhr.
Nancy Youssef est une journaliste égypto-américaine qui travaille pour The Daily Beast comme première correspondante de la sécurité nationale. Elle était auparavant correspondante de la sécurité nationale pour McClatchy Newspapers, où elle a couvert les conflits en Irak et en Afghanistan, ainsi que correspondante en chef du Pentagone.
Laure-Hélène Bonenfant